La réforme du qualifiant et de la formation professionnelle est sur les rails

Les gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) ont approuvé, ce jeudi matin, une note d’orientation sur la réforme systémique du qualifiant, de la promotion sociale et de la formation professionnelle.

Au cours de leur réunion conjointe, les deux exécutifs se sont notamment entendus sur la méthode d’opérationnalisation ainsi que sur les premières priorités de la législature. Dans la foulée, ils ont mandaté l’OFFA (office francophone de la formation en alternance) – Coupole inter-francophone pour développer une feuille de route leur permettant de mettre en oeuvre rapidement les premières mesures.

Confrontés à un taux d’insertion dans le monde du travail trop faible, à un niveau de qualification insuffisant et à une pénurie de compétences, les exécutifs wallon, de la Fédération Wallonie-Bruxelles, de Bruxelles-Capitale et le Collège de la Commission communautaire française (Cocof) avaient lancé les bases de cette réforme dès 2022. Dans ce cadre, ils avaient chargé l’asbl Agir Pour l’Enseignement (APE) de réaliser, après une large concertation des acteurs, un état des lieux transversal de l’enseignement qualifiant et de la formation professionnelle et, dans un second temps, d’identifier des scénarios de réforme. Ceux-ci ont été remis aux négociateurs des déclarations de politique régionale et communautaire.

S’appuyant sur ces travaux, la ministre-présidente de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Elisabeth Degryse, la ministre de l’Enseignement, Valérie Glatigny, et le ministre de l’Economie, de l’Emploi et de la Formation, Pierre-Yves Jeholet ont décidé d’entamer la mise en œuvre de cette réforme systémique qui passera notamment par la centralisation du pilotage au sein d’une coupole francophone unique et des mécanismes uniformisés de certification et de reconnaissance des apprentissages. Elle visera aussi à développer l’enseignement en alternance chez les jeunes, la formation en alternance chez les adultes et à mieux prendre en charge les publics éloignés de l’emploi (NEETS).

►  Revoir | Une formation d’aide ménagère pour lutter contre la pénurie du secteur

Un rapprochement entre les différents opérateurs relevant d’institutions différentes; une meilleure organisation de la formation professionnelle via un nouvel accompagnement orienté coaching ainsi que la réforme du financement des opérateurs de formation et l’instauration de davantage de critères de réussite sont également prévus.

Face à des redondances et parfois à la concurrence entre les différents opérateurs, “on doit enfin réorganiser et redéfinir le rôle de chaque acteur pour que chaque public puisse être mieux pris en charge”, ont ajouté les autorités régionale et communautaire. Ces dernières “souhaitent travailler de concert avec les gouvernements de la Région de Bruxelles-Capitale et de la COCOF dès qu’ils seront constitués”, ont-elles enfin assuré.

Belga

Partager l'article

26 septembre 2024 - 11h38
Modifié le 26 septembre 2024 - 11h38