La nouvelle prison de Haren dévoilée lors de son inauguration
Les détenus de la prison de Forest et de Saint-Gilles seront bientôt accueillis dans la nouvelle prison de Haren. Le tout nouvel établissement, construit en 12 ans, a été présenté à la presse, à l’occasion de son inauguration.
Les cellules de la prison flambant neuve de Haren font 9m², sont propres, fonctionnelles et modernes. On peut y trouver des éléments de confort et un coin sanitaire, celui-ci remplace le vieux seau hygiénique et les douches collectives. Tout cela permet aux détenus d’être plus autonomes : “En posant leur badge, ils peuvent allumer et éteindre la lumière, mais aussi pour pouvoir ouvrir sa propre porte de cellule. Pour nous, cela permet de leur redonner une certaine autonomie“, nous montre Jurgen Van Poecke, le directeur de la Prison de Haren.
Aux étages inférieurs, se trouvent les préaux ou les détenus auront l’occasion de se défouler. Les parloirs, eux, sont adossés à une salle de jeu pour enfants. Pascal est agent pénitencier, il travaillait à la prison de Saint-Gilles et est heureux de quitter un établissement vétuste : “Ce ne sont pas seulement les salles de visites, bien-sûr. Ce sont aussi les cellules et le reste de la prison. Il y a une grande différence avec la prison de Saint-Gilles“, nous rapporte-t-il.
Pour faire fonctionner ce complexe de 15 hectares qui a coûté 382 millions d’euros, il manque encore 300 agents pénitentiaires. Mais le fédéral croit au modèle qui veut réduire la surpopulation et séparer les nouveaux condamnés des multirécidivistes : “C’est plutôt un village, parce qu’on travaille avec des entités avec maximum 30 détenus par entités. Le focus est sur la détention humaine, c’est-à-dire qui fait plus attention à l’accompagnement des détenus. On a créé une fonction nouvelle au sein des prisons, l’accompagnateur de détention. Le but est de diminuer le taux de récidives qui est trop grand dans notre pays“, justifie le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne.
Les premiers transferts de détenus depuis Bruxelles sont prévus à la mi octobre.
■ Reportage de Marine Guiet, Charles Carpreau et Timothée Sempels