La fréquentation des films belges francophones en forte hausse en Belgique

Les films d’initiative belge francophone ont enregistré l’an dernier une hausse de fréquentation de près de 40% en Belgique, ressort-il du bilan 2018 du Centre du cinéma et de l’audiovisuel (CCA) de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ce bilan du CCA a été présenté mardi au cinéma Palace à Bruxelles, en présence de la ministre de la Culture Alda Greoli. Pour la première fois, les films soutenus par le CCA ont fait l’an dernier plus d’entrées en Belgique qu’en France, a relevé sa directrice Jeanne Brunfaut.

Les films d’initiative belge francophone ont totalisé l’année dernière 1.100.000 entrées en Belgique et en France. Le top 3 des entrées dans le Royaume englobe les films “Mon ket” de François Damiens (143.815 entrées), “Ni juge, ni soumise” de Jean Libon et Yves Hinant (75.604/photo d’illustration) et “Je n’aime plus la mer” d’Idriss Gabel (15.342). Ce top 3 en France est légèrement différent, avec “Mon ket” (266.532 entrées), “Nos batailles” (218.044) et “Ni juge, ni soumise” (203.259).

Le nombre de films issus du cinéma belge francophone sortis dans l’Hexagone est par contre passé de 13 en 2017 à seulement huit en 2018. La part des montants français dans les films d’initiative belge francophone a également baissé, tout comme les co-productions avec la France, un phénomène dû entre autres “au soutien plus protectionniste de la France au cinéma”, a pointé Jeanne Brunfaut. Ce qui a poussé le cinéma belge francophone à trouver du soutien ailleurs. La part d’apport d’autres pays que la France dans la production a dès lors augmenté de 20,84%.

Diminution des fonds levés pour l’audiovisuel

L’enveloppe budgétaire globale à disposition du secteur représentait l’an dernier 28,97 millions d’euros, dont 19,22 millions apportés par la Fédération Wallonie-Bruxelles. La Commission de sélection des films a attribué un montant de 9,9 millions euros et octroyé 130 promesses d’aides, soit un taux de sélection de 24,71% sur l’ensemble des demandes. De son côté, le Fonds FWB-RTBF pour les séries télévisuelles belges a investi en 2018 environ 2,6 millions d’euros.

Enfin, l’année 2018 a été marquée par une baisse du nombre d’œuvres agrées par le Tax shelter (320 contre 378 en 2017) ainsi qu’une diminution de 11% du montant des fonds levés pour l’audiovisuel au niveau national et de 21% au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles. “Nous espérons que ce n’est que passager”, a commenté Jeanne Brunfaut, imputant ces chutes notamment au tax-shift ainsi qu’à l’affaire Nexus de fraude au tax-shelter.

Avec Belga – Photo : L’équipe de “Ni juge, ni soumise” – Belga/Laurie Dieffembacq

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26 mars 2019 - 12h12
Modifié le 26 mars 2019 - 13h19