La douceur de ce mois de novembre a un impact sur la nature : “Ici, les arbres sont encore bien verts”
Il a encore une fois fait très doux ce samedi 8 novembre, avec des températures bien au-dessus des normales de saison : l’an dernier à la même date, il avait fait à peine 6 degrés. Et si cet été indien peut nous ravir, il a un impact certain sur la nature.
La météo plutôt réjouissante ce samedi vous a peut-être permis de vous balader… Nous avons mesuré 19 degrés au soleil.
Cette température est bien au-delà des maxima de saison, avec des effets bien visibles à la Ferme Nos Pilifs. “Normalement, en ce moment, les arbres devraient au moins avoir leurs couleurs automnales ou avoir perdu leurs feuilles », fait remarquer Raphaël Carette, responsable jardinerie. “Ici, on peut constater que les acers sont encore bien verts. Ils ont seulement commencé leur mise en hibernation. On est quand même bien plus tard que les autres années“.
Autre conséquence : les racines sont disponibles plus tardivement, mais aussi un danger pour ce qui a déjà été planté. Sans un processus d’hivernage correct, la fleur est davantage exposée aux maladies. Si les températures douces durent trop longtemps, les récoltes pourraient être impactées. “Certaines plantes pourraient avoir un signal que le printemps a démarré et commencer à faire leurs bourgeons. S’il y a un coup de gel ou un grand froid derrière, ça peut impacter la production de fleurs et de fruits par la suite“.
La chaleur pourrait aussi gâcher les fêtes de fin d’année en attaquant les sapins. “Il faut savoir que la plupart des sapins de Noël qui vont arriver d’ici une dizaine de jours dans les jardineries sont déjà coupés. Le fait que les températures soient assez anormalement élevées peut faire en sorte que les sapins gardent moins longtemps leur fraîcheur et résistent moins longtemps à l’intérieur“.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, l’année 2025 pourrait devenir la troisième, voire la deuxième, plus chaude de l’histoire.
■ Reportage de Bryan Mommart, Olivia Bronsart et Quentin Carbonnelle.





