Eurostadion: permis d’environnement refusé, Ghelamco fait appel

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La députation du Brabant flamand a décidé jeudi de rejeter la demande de permis environnemental introduite par Ghelamco Invest pour l’exploitation du Stade national, prévu sur le parking C à Grimbergen. L’autorité provinciale estime que la construction entraînerait un étranglement en termes de mobilité. Ghelamco a annoncé qu’il faisait appel de cette décision, comme il l’avait déjà fait face au refus de la commune de Grimbergen d’accorder un permis de bâtir.

Dans un communiqué, la députation du Brabant flamand estime que la Stade national causerait un “infarctus de la circulation”. Le trafic suscité “dépasserait la capacité des environs et aggraverait la problématique des embouteillages sur et aux alentours du ring de Bruxelles”. En outre, l’augmentation du trafic s’accompagnerait d’une hausse de la pollution de l’air, souligne la députée en charge de l’Environnement Tie Roefs (Groen). “La croissance des émissions de gaz atteindrait entre 3 et 5% et celles d’azote 11 tonnes par an.” Il y a trop peu de garanties quant à l’exécution des mesures d’accompagnement pour l’amélioration de la mobilité, comme l’optimalisation du ring et le désengorgement du site grâce au vélo ou aux transports publics, ajoute le député en charge de la Mobilité, Tom Dehaene (CD&V). Le développeur du projet, Ghelamco, va faire appel contre la décision provinciale, a indiqué très rapidement l’entreprise dans un communiqué. “Il est essentiel de noter que la Députation reconnaît que le projet ‘peut être autorisé’, mais elle assortit l’octroi de ce permis à une convention de mobilité. L’aspect ‘air’ est bien entendu étroitement lié à la mobilité et est dès lors également couvert par la convention”, affirme Ghelamco. L’entreprise ajoute que la mobilité fait partie “d’une étude d’incidence sur l’environnement (EIE) déjà validée par le gouvernement flamand le 27 octobre 2016. Ghelamco estime que le projet fonctionne de manière totalement autonome, mais a en outre rédigé une convention de mobilité en collaboration avec l’administration flamande. Cette convention – qui assure une ‘meilleure’ intégration au sein de l’environnement – se trouve depuis un moment déjà sur la table du ministre compétent”. Ghelamco “continue à croire en l’issue positive du projet, mais invite le gouvernement flamand à se positionner rapidement”, conclut l’entreprise. (Belga)