Joëlle Maison propose une évaluation d’entrée dans le supérieur : “Nous voulons aider les étudiants avec des lacunes”
Joëlle Maison (DéFI), députée bruxelloise et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et conseillère communale à Uccle, a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.
La députée régionale est d’abord revenue sur les négociations pour la formation d’un futur gouvernement fédéral, et l’idée que DéFI (avec deux députés à la Chambre) puisse entrer dans ce gouvernement. “Nous voulons prendre nos responsabilités et nous sommes évidemment partants”, explique-t-elle. “Ce qui est important, c’est qu’un gouvernement se forme de toute urgence”.
Joëlle Maison a ensuite évoqué sa proposition de mettre en place une évaluation pour les étudiants qui souhaiteraient accéder à l’enseignement supérieur. “Ce n’est en aucun cas un filtre ou un obstacle à l’enseignement supérieur”, précise-t-elle d’entrée. “Il y a 62% d’étudiants qui échouent en première année dans les hautes écoles et universitaires. Cela fait trente ans et on ne réagit pas. (…) On propose donc une évaluation des acquis de base de chaque étudiant qui souhaite entreprendre des études supérieures. Et si l’étudiant présente des lacunes, nous voulons qu’il soit accompagné durant sa première année pour réussir son cursus”.
“Financer des modules d’accompagnement”
Joëlle Maison précise que cette proposition d’évaluation est déjà en place dans certaines écoles, et affirme qu’une récente étude “montre que 1% de réussite d’étudiants en plus permet de compenser le déficit lié aux échecs et cela peut permettre de financer des modules de réussite et d’accompagnement dans les hautes écoles et universités“.
La députée bruxelloise ajoute que suite à cette proposition, l’examen d’entrée en médecine serait supprimé alors qu’un examen serait conservé dans les écoles d’arts : “Ce sont des examens d’entrée quasiment systématiques dans toutes les écoles d’arts. Mais c’est différent car dans ces écoles, la démarche est de demander aux étudiants de ne pas se préparer spécifiquement et de désapprendre. C’est un prisme tout à fait différent que les autres hautes écoles et universités. Il y aura de toute façon des réunions et des discussions avec toutes ces écoles“.
■ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley dans Toujours + d’Actu.