La police devra payer 5000€ par jour si elle n’expulse pas les 80 occupants à Ixelles, l’expulsion annulée
L’expulsion avait été repoussée au mois de juillet, mais pourrait pas bien avoir lieu ce mercredi.
Le collectif Rockin’Squat avait demandé à la commune d’Ixelles, à Fedasil et à la secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, de tout faire pour éviter l’expulsion de 80 personnes, dont 30 enfants, qui occupent une ancienne maison de repos à Ixelles.
D’abord prévue le 19 mars, l’expulsion a finalement été repoussée jusqu’au mois de juillet. Christos Doulkeridis, bourgmestre d’Ixelles, avait dès lors expliqué qu’il ferait tout pour trouver une solution à ces 80 personnes.
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Finalement, le propriétaire a introduit une requête unilatérale auprès du tribunal de première instance, rendant l’accord caduc. “Après avoir entamé une requête unilatérale auprès du tribunal de première instance, le propriétaire nous a annoncé la décision judiciaire, à savoir de condamner la zone de police à prêter assistance au huissier”, a expliqué lundi le cabinet du bourgmestre. Dès lors, l’ordonnance du Tribunal de première instance condamne la zone de police à 5000 euros d’astreintes journalières tant qu’elle ne procédera pas à l’expulsion.
“Le propriétaire serait prêt à ne pas exécuter l’avis de l’expulsion à condition que d’autres contrats en cours entre lui et différents acteurs publics soient prolongés et revalorisés à son avantage. Une forme de chantage malsain sur fond d’argent public se met en place“, déplore le collectif Rockin’Squat.
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Dès lors, le collectif appelle Fedasil “à rompre le contrat qui le lie au propriétaire“. “Il devrait en être de même pour tous les autres acteurs qui sont, pour certains, toujours en négociation avec lui sur d’autres dossiers.”
Rockin’Squat précise de plus que “les occupants refusent de plier face au chantage du propriétaire et ne partiront pas“.
L’expulsion de ce mercredi a finalement été annulée. Le collectif reste cependant à l’affut, car il craint qu’une expulsion spontanée ait lieu.
La rédaction avec Belga – Photo : BX1
■ Reportage de Bryan Mommart et Yannick Vangansbeek