Inscriptions scolaires: pas de priorité possible pour les parents néerlandophones en périphérie flamande
La proposition en ce sens émise l’an dernier par la ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits (CD&V) n’est pas possible juridiquement, rapporte le site d’information Bruzz.
Le gouvernement flamand avait décidé en septembre dernier de voir dans quelle mesure une partie des places d’école en périphérie flmaande pouvait être réservée prioritairement aux enfants dont au moins un parent parle néerlandais. “La mesure est nécessaire, car la capacité d’accueil y est fortement mise sous pression et de nombreux parents francophones cherchent aussi à y inscrire leurs enfants”, expliquait Hilde Crevits. L’exécutif flamand a donc lancé une enquête pour connaître la faisabilité juridique de la mesure.
Verdict final: cette priorité n’est pas possible sur le plan juridique. C’est qu’a indiqué récemment la ministre à un député Vlaams Belang, qui l’interrogeait sur le sujet. D’une part, la Région flamande n’est pas dans un contexte institutionnel qui reconnaît le bilinguisme comme à Bruxelles où là une préférence a bien été mise en place pour certains parents. Deuxièmement, faire une distinction entre certaines écoles flamandes sur base de leur situation géographique pose problème. Et enfin, la mise en place d’une telle préférence dans une région unilingue poserait des problèmes de discrimination.
Une priorité pour les parents néerlandophones à Bruxelles
Les enfants avec un parent néerlandophone reçoivent en rechanche bien la priorité lors d’une inscription dans une école néerlandophone de la capitale. Actuellement, 55% des places leur sont ainsi réservées en priorité. Un chiffre que le Parlement flamand a fait passer en décembre dernier à 65%. La Cocof a toutefois lancé une procédure de conflit d’intérêts contre ce texte. “La procédure s’achève ce lundi par une réuion au Sénat. On y constatera l’échec des négociations”, déplore la députée à la Cocof Caroline Persoons (Défi).
J. Th.