Immeuble surpeuplé, humidité : un Bruxellois sur dix connait une privation grave du logement

Quelque 2,1 millions de Belges, soit 18,6% de population courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE). Ce pourcentage grimpe à 37,6% en Région bruxelloise, selon les chiffres de la pauvreté pour l’année 2023 publiés par Statbel, l’office belge de statistique, à partir d’une enquête sur les revenus et les conditions de vie (EU-SILC).

Le seuil de pauvreté a augmenté de 84 euros en 2023 pour atteindre 1.450 euros par mois pour une personne isolée, tandis qu’il s’établit à 3.045 euros pour un ménage de deux adultes et deux enfants. Cette augmentation s’explique par l’indexation des allocations et des salaires, liée à l’inflation persistante et à la crise énergétique de 2022, explique Statbel. Cette hausse n’a en revanche pas entraîné une hausse du risque de pauvreté monétaire.

Sont considérées comme un groupe à risque de pauvreté monétaire (AROP), les personnes vivant dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté. 27,7% des Bruxellois se trouvent dans cette situation, contre 12,3% des Belges.

Découvrez ici les chiffres de 2022

Sont considérées comme un groupe à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale (AROPE), les personnes confrontées à au moins une des trois situations ci-dessous, selon l’indicateur européen de la pauvreté :

  • vivre dans un ménage dont le revenu total disponible est inférieur au seuil de pauvreté (AROP)
  • vivre dans un ménage à faible intensité de travail (LWI)
  • souffre de privation matérielle et sociale sévère (SMSD)

37,6% des Bruxellois sont confrontés à cette situation, contre 18,6% de Belges.

Privation grave du logement élevée à Bruxelles

Les chiffres nationaux cachent de grandes disparités régionales. Pour chacun des indicateurs clés, la situation est la plus précaire en Région de Bruxelles-Capitale, et la moins précaire en Région flamande. La Région wallonne se situe entre les deux, mais enregistre tout de même des niveaux de pauvreté supérieurs au niveau national.

Enfin, la privation grave du logement (qui se présente, entre autres, lorsque le logement est surpeuplé, qu’il ne dispose ni de baignoire ou de toilette intérieure, ou encore que l’humidité est présente sur les murs ou au sol, NDLR) est fortement présente dans la capitale, où 10,9% de la population est concernée. Cette problématique est plus rare en en Flandre (0,4%) et en Wallonie (0,9%).

V.d.T. avec Belga – Photo : Belga

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08 février 2024 - 13h24
Modifié le 08 février 2024 - 16h27