Le groupe des 10 est attendu chez le Premier ministre à 14h

Les partenaires sociaux sont attendus à 14h au Lambermont, résidence de fonction du Premier ministre Charles Michel, a-t-on appris mardi à la suite du projet d’accord auxquels ont abouti les patrons et les syndicats. Au sein de la coalition gouvernementale, les avis sont partagés, particulièrement en ce qui concerne le chômage avec complément d’entreprise (RCC, ex-prépension).

Le ministre de l’Emploi, Kris Peeters (CD&V), a salué l’accord conclu. “Salaires, salaire minimum, pensions et allocations de chômage augmentent grâce au projet d’accord. Cela honore les partenaires sociaux qu’ils aient pris leurs responsabilités au cours de la concertation. J’espère que la base va maintenant l’approuver“, a dit M. Peeters sur twitter. “Un accord conclu par les partenaires sociaux a une grande valeur sociale et économique parce que la paix sociale y est liée“, a-t-il ajouté sur les ondes de la VRT.

► Lire aussi : “Négociations salariales : les partenaires sociaux aboutissent à un projet d’accord” 

L’Open VLD affiche ses réticences

On doit examiner un tel accord avec la prudence nécessaire. Un tel accord repose sur des équilibres. Perturber ces équilibres peut mener à ce que l’accord ne soit pas approuvé“. Les éléments du projet d’accord relatifs aux RCC et aux fins de carrière s’écartent de ce que le gouvernement Michel I avait conclu cet été, quand la N-VA était toujours à bord du navire. L’Open Vld a affiché ses réticences. S’il voit d’un bon oeil les points relatifs aux salaires et au pouvoir d’achat, il ne cache pas le mal qu’il pense de ce qui concerne les RCC. Les libéraux flamands ne veulent pas d’un assouplissement par rapport au “jobsdeal”.

Ce n’était pas l’accord. Ce n’est pas avec un marché de l’emploi aussi tendu que l’on se passe des gens à 58 ans“, a tweeté la présidente, Gwendolyn Rutten. La N-VA, ex-partenaire de la majorité suédoise, s’en prend aussi à l’accord sur les RCC qui va, selon elle, à l’encontre de la politique menée par le gouvernement Michel I. “Je pars du principe que le démissionnaire Michel II va s’y opposer et ne va pas revenir en arrière sans majorité au parlement“, a dit pour sa part le chef de groupe, Peter De Roover. Côté syndical, la FGTB a prévu de rencontrer ses membres à 10h ce mardi et la CSC indique qu’un “bureau sera organisé ce matin”.

Belga – Photo : Didier Reynders devant le Lambermont avant une réunion avec le groupe des 10 le 15 décembre dernier (c) Belga