Grève de 24 heures dans les prisons le 14 mars

Prisons

Les syndicats du secteur pénitentiaire ont annoncé vendredi, en front commun, qu’ils cesseraient le travail pendant 24 heures, à partir de 22h00, le 14 mars. “Le préavis déposé le 2 mars a été activé. Les propositions du gouvernement n’ont pas trouvé de soutien auprès du personnel”, a déclaré Eddy De Smedt, secrétaire fédéral du SLFP/VSOA.

Lundi, des concertations ont eu lieu entre les syndicats et le cabinet du ministre, mais les mesures proposées ne font pas l’unanimité au sein des syndicats. “La confiance est faible”, souligne Robby De Kaey, de l’ACOD/CGSP Prisons. “Tant du côté francophone que du côté néerlandophone, la décision d’arrêter le travail est unanime”, ajoute Alain Blancke, du syndicat chrétien ACV/CSC.

Le ministre de la Justice avait proposé, pour faire face à la surpopulation carcérale, que les détenus condamnés à des peines maximales de dix ans de prison – à l’exception des condamnations pour terrorisme et faits de mœurs – puissent effectuer leur peine de façon alternée, en restant un mois en prison puis en sortant de prison durant un mois. Les syndicats estiment que la proposition est insuffisante pour résoudre le problème de la surpopulation carcérale et qu’elle entraînerait une charge de travail supplémentaire. “Le congé pénitentiaire implique beaucoup en termes de préparation, d’enregistrement et de stockage des effets personnels”, explique M. De Kaey. Selon le syndicaliste, des solutions à long terme sont également nécessaires.

Le week-end dernier, les syndicats ont déposé un préavis de grève de 24 heures dans les prisons belges à partir du 14 mars à 22h00, afin de lutter contre la surpopulation et la sécurité dans les prisons. Cette surpopulation a conduit le personnel de 10 prisons à refuser d’accueillir de nouveaux détenus dès la semaine dernière. Les syndicats souhaitent que le chiffre de la population diminue immédiatement pour atteindre 10.700 détenus. Actuellement, les prisons belges comptent un peu plus de 12.000 personnes. Selon le front syndical, il faut miser sur la surveillance électronique et sur des places supplémentaires en psychiatrie régulière.