Georges Dallemagne : “Remettre en question le pacte mondial sur la migration, ce serait se tirer une balle dans le pied”
Georges Dallemagne (cdH), député fédéral, a répondu aux questions de Michel Geyer dans L’Interview, ce vendredi.
L’élu de Woluwe-Saint-Pierre est d’abord revenu sur les discussions houleuses autour du Pacte mondial sur la migration, négocié entre tous les pays de l’ONU, et que la N-VA ne souhaiterait pas signer. « Je ne comprendrais pas que la parole du Premier ministre qui, en septembre disait qu’il allait signer ce pacte, ne le signe finalement pas », explique Georges Dallemagne. « En 2015, l’Europe a appelé au secours face à l’important flux migratoire. C’était une demande de l’Europe vers les Nations Unies. On a donc mis en place ce pacte, qui met en place une série de règles de bonne conduite. (…) Ces lignes de conduite sont en accord avec tous les pays. La Belgique s’est finalement déjà accordée avec ce pacte. Remettre en question ce texte, ce serait se tirer une balle dans le pied et tirer une balle dans le pied des Nations unies », affirme-t-il.
Il affirme que ces discussions au sein même du gouvernement fédéral ne sont dues qu’à une décision de la N-VA de faire plaisir à certains de ses électeurs. « La N-VA est attentive à sa frange d’extrême-droite et attentive à ce que disent l’Autriche et la Hongrie », selon Georges Dallemagne. « C’est un test pour la crédibilité pour le Premier ministre et le gouvernement fédéral. C’est un test pour savoir dans quel camp est la Belgique ».
« Je regrette que l’armée belge quitte l’Irak »
Le député fédéral est ensuite revenu sur la présence de l’armée belge au Moyen-Orient, ainsi que sur l’idée d’une future Défense européenne. « La Belgique doit être présente sur la scène internationale en ce qui concerne la Défense. Nous allons renforcer notre présence, c’est quelque chose de positif. Mais je regrette qu’on quitte l’Irak car les problèmes en Irak ne sont pas terminés. Il continue d’y avoir des cellules de l’État Islamique dans le nord de l’Irak et en Syrie. Nous étions là mais le problème n’est pas résolu », explique-t-il. « La Défense européenne, ensuite, c’est important. La Belgique a sa place dans une armée européenne. Ce serait un instrument de souveraineté très important quand on cherche à peser sur les affaires du monde. (…) Il faut pouvoir construire cette armée européenne mais on doit pouvoir profiter de matériel européen. Je regrette donc l’achat des F-35 par la Belgique ».
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