Formation bruxelloise : Standard & Poor’s maintient sa notation : le voyant d’alerte reste allumé, dit Sven Gatz
Le voyant d’alerte reste allumé : c’est en ces termes que le ministre bruxellois des Finances en affaires courantes, Sven Gatz (Open Vld), a réagi, lundi soir à l’annonce du maintien au niveau A avec perspective négative de la notation de crédit décernée lundi à la Région bruxelloise par l’agence américaine Standard & Poor’s.
Plus tôt cette année, la notation de la Région de Bruxelles-Capitale avait été abaissée de A+ à A, sur une échelle allant de AAA à D. Le ministre bruxellois des Finances et du Budget se montre “modérément positif”. À ses yeux, les marchés financiers ont encore confiance dans la capacité de la Région à honorer ses engagements, mais la situation budgétaire reste préoccupante. “Le voyant d’alerte sur le tableau de bord reste allumé, nous devons agir maintenant pour éviter le pire”, a-t-il commenté, soulignant qu’il est “urgent de réduire la dette de la Région afin de diminuer les charges d’intérêt à terme”.
Le ministre en a également référé à une lettre reçue la semaine dernière de la banque Belfius annonçant que celle-ci mettra fin à la ligne de crédit de 500 millions d’euros au bénéfice de la Région bruxelloise à compter du 1er janvier 2026. Ces crédits sont destinés, par exemple, à couvrir des besoins temporaires de liquidités. Selon M. Gatz, ces lignes de crédit ont rarement été utilisées par le gouvernement bruxellois dans le passé mais “à terme, cela représente un risque important, car les déficits temporaires dus à un déséquilibre entre les recettes et les dépenses seront de plus en plus difficiles à combler”, a-t-il prévenu.
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D’après le ministre, la perspective négative reflète notamment la pression persistante sur le budget due à l’augmentation des dépenses. “Une perspective crédible nécessite un nouveau gouvernement à part entière, avec des réformes structurelles et une trajectoire réaliste vers l’équilibre budgétaire”, a-t-il encore soutenu. Sven Gatz juge que dans le cadre des discussions actuelles sur la formation du gouvernement, l’ambition des six partis négociateurs de réaliser un milliard d’euros d’économies, dont au moins 800 millions d’euros d’économies récurrentes, doit être “strictement respectée”. pour permettre au prochain gouvernement de renforcer la situation financière de la Région. “En attendant, nous continuerons à appliquer le principe de ‘prudence budgétaire’ en affaires courantes”, a conclu le ministre.
Belga





