Formation bruxelloise : Olivier Maingain propose de faire appel aux bourgmestres pour sortir de l’impasse

Pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, invité ce vendredi dans Bonjour Bruxelles, les bourgmestres bruxellois sont capables de “dépasser les intérêts partisans”.

Dès le début de l’interview, Olivier Maingain, ancien président de DéFI revient sur les raisons de son départ du parti en décembre dernier. “Ce n’est pas de gaieté de cœur que je l’ai fait, mais je l’ai fait par conscience bruxelloise. J’ai toujours voulu que cette région soit libre, soit autonome, soit respectée. À ce moment-là, M. Bouchez nourrissait déjà ce projet de mettre Bruxelles sous tutelle. Cet homme n’aime pas plus Bruxelles que M. de Wever. Et donc c’est un réel problème.

Pour le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert, de nombreuses erreurs ont été commises lors des négociations pour la formation d’un gouvernement bruxellois. “Les responsables politiques bruxellois – en tout cas ceux qui devraient avoir la responsabilité de former le gouvernement – n’ont pas montré une très grande maturité politique, une très grande expérience“, estime-t-il.

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Pour sortir de l’impasse, Olivier Maingain propose de faire appel à la Conférence des bourgmestre, qui rassemble les bourgmestres bruxellois. “Tous ces bourgmestres, au-delà des partis, ont une seule préoccupation : l’intérêt général des Bruxelloises et des Bruxellois. Nous l’avons démontré dans beaucoup de dossiers : dans le dossier du survol aérien, dans le dossier de la sécurité à Bruxelles”, rappelle-t-il. “La Conférence des bourgmestres, par l’expérience des bourgmestres qui, eux, dépassent leurs intérêts partisans, pourrait formuler un ensemble de propositions pour mettre sur les rails la négociation au niveau de la formation du gouvernement régional.

Certains observateurs, dont le politologue Pascal Delwit (ULB), évoquent la piste de faire appel à des membres de la société civile pour sortir Bruxelles de l’impasse mais, selon Olivier Maingain, les bourgmestres ont davantage de légitimité démocratique.

  • Une interview d’Olivier Maingain au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles