Formation bruxelloise : une “supernota” pas acceptable, “l’institutionnel n’a pas sa place à Bruxelles”

Alors que les négociations en vue de former un gouvernement bruxellois pataugent, faire entrer la N-VA dans une majorité, ce serait comme faire “faire entrer le loup dans la bergerie”, confirme Fabian Maingain (DéFI), député bruxellois. Il était l’invité de Bonjour Bruxelles.

Ce mardi, la supernota rédigée par la formatrice Elke Van den Brandt (Groen) a fuité dans la presse, et elle confirme les inquiétudes des partis francophones. “La N-VA ne porte pas un projet dans l’intérêt des Bruxellois. Elle n’a pas sa place dans le gouvernement bruxellois”, affirme Fabian Maingain.

► Revoir | Cieltje Van Achter (N-VA) sur la formation du gouvernement bruxellois : “Je suis choquée par le véto du PS”

Le député Bruxellois plaide pour un front francophone et déplore le silence “lâche du MR”. “Je vois aujourd’hui un front néerlandophone d’un côté et une division francophone de l’autre. Si l’ensemble des partis francophones disent que l’entrée de la N-VA n’est pas négociable, il y aura un message fort. Mais comme toujours, on va lâcher”, regrette-t-il.

► Revoir | “Servir la soupe à la N-VA”, “vieux fantasmes flamands” : les partis francophones réagissent à la “supernota” d’Elke Van den Brandt

Pour Fabian Maingain, la base de la note qui a fuité n’est pas discutable. “L’institutionnel n’a pas sa place à Bruxelles. Ce n’est pas une bonne direction prise pour les négociations bruxelloises”. Dans cette note, on retrouve notamment le projet de fusionner les zones de police, voire les communes. Il est légitime de se demander si cette note n’est pas une réponse au fait que les partis néerlandophones aient été mis sous pression par les francophones. Pour Fabian Maingain, “Je crains que la méthode de Leisterh ait braqué les positions. Je constate qu’il n’est pas en mesure de constituer un gouvernement autour de lui, ni de faire un pont entre les communautés”. 

► Lire aussi | Le veto du PS contre la N-VA menace de bloquer une nouvelle fois les négociations

■ Interview de Fabian Maingain, député Bruxellois pour le groupe DéFI au micro de Fabrice Grosfilley