Formation bruxelloise : Elke Van den Brandt ne veut plus négocier avec le MR, “la bombe a explosé aujourd’hui”

La formatrice néerlandophone bruxelloise, Elke Van den Brandt (Groen) convoque une conférence de presse avec sa présidente de parti. On apprend à bonne source, qu’elle aurait envoyé un message aux autres négociateurs où elle indique que le tweet de Georges Louis-Bouchez (MR) a confirmé ses craintes.

Cette conférence de presse fait suite aux propos du formateur bruxellois francophone, David Leisterh (MR) sur notre antenne BX1 ce matin, qui n’entend pas rediscuter du report de la prochaine phase de la zone basse émissions dans la capitale.

“Les partis doivent dépasser leurs zones de confort et on l’a fait”. “Nous avons travaillé à la recherche des solutions, nous avons fait preuve de discrétion, car il s’agit d’une tâche délicate”. Le MR PS et Les Engagés ont décidé de reporter la LEZ sans concertation et aujourd’hui le président du MR a menacé d’annuler Good Move. Là où j’espérais trouver en David Leisterh un interlocuteur correct, je constate qu’il s’agit de jeux électoraux. Si nous tendons la main, elle est mordue”, déclare Elke Van den Brandt lors de la conférence de presse.

“Hier la LEZ, aujourd’hui Good Move. Demain, la zone 30. Ce que nous savons, c’est que nous ne laisserons pas faire cela.” “Bouchez se comporte comme un pyromane”, rajoute Nadia Naji, la présidente de Groen. “Groen a remporté les élections du côté néerlandophone avec la promesse d’unn Bruxelles plus verte. Groen veut négocier, mais nous menacer est un pas de trop, on ne peut pas travailler comme ça”, rajoute Elke Van den Brandt.

Report de la LEZ

Pour rappel, début septembre, les négociateurs francophones bruxellois, Ahmed Laaouej (PS), Christophe de Beukelaer (les Engagés) et David Leisterh (MR) se sont accordés sur deux dossiers, dont le report de l’entrée en vigueur de la prochaine phase de la zone de basses émissions (LEZ). Une proposition d’ordonnance visant à reporter de deux ans l’application de la prochaine phase est prévue par les trois partis. La mesure ne devrait donc entrer en vigueur qu’au 1er janvier 2027. La formatrice bruxelloise flamande, Elke Van den Brandt (Groen) a peu goûté à cette initiative. Mercredi, elle a réclamé que le MR, le PS et les Engagés retirent leur proposition d’ordonnance. Elle a appelé à trouver une solution de compromis négociée. La ministre bruxelloise sortante de la Mobilité a avancé une piste de solution: le gel temporaire des amendes pour les futurs contrevenants.

Vendredi, David Leisterh a clairement rejeté cette proposition. Le libéral a avancé deux raisons : “La première, je trouve cette proposition un tout petit peu pernicieuse. Maintenir la règle, mais pas l’appliquer¿ C’est de la vieille politique que, moi, je ne veux pas porter. Et puis deuxième raison: on doit avoir une clarté sur le timing. Le 1er janvier 2025, c’est demain. (…) Je rappelle aussi qu’on parle ici d’un report de deux ans. C’est juste un report, je pense qu’il y a déjà une base de compromis.”

Un retrait de la formatrice néerlandophone impliquerait un retour à la case départ des discussions dans le groupe linguistique néerlandophone. Dans pareil cas, la deuxième formation en nombre de sièges est la Team Fouad Ahidar qui devrait dans un premier temps prendre le lead de contacts éventuels.

Les libéraux et la N-VA ont déjà fait savoir dès le lendemain des élections qu’ils n’en voulaient pas. La répartition des forces politiques de l’échiquier néerlandophone ne permet pas de se passer à la fois de Groen (4 sièges) et de la Team Fouad Ahidar (3 sièges), sauf à impliquer le Vlaams Belang (2 sièges). En effet, Vooruit, l’Open VLD, la N-VA (chacun 2 sièges) et le CD&V ne comptent ensemble que 7 sièges. Il en faut 9 pour avoir une majorité dans le groupe néerlandophone (17 sièges).

Rédaction avec Belga

■ Duplex de David Courier

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13 septembre 2024 - 16h53
Modifié le 14 septembre 2024 - 11h42