Flagey : plusieurs incidents ont eu lieu cette nuit au camp de demandeurs d’asile, deux d’entre eux se sont fait arrêter

Dans le nuit du 15 au 16 septembre, vers 6h30 du matin, des personnes extérieures au camp ont tenté de voler les téléphones des demandeurs d’asile. Une bagarre a éclaté.

Six personnes ont dû être transportées à l’hôpital samedi matin à la suite de violences survenues dans le camp de migrants installé place Flagey, à Bruxelles, a indiqué le collectif Stop à la crise de l’accueil. L’une d’entre elles se trouvait en danger de mort, mais ses jours ne sont désormais plus en danger.

L’information a été confirmée par la police, mais les circonstances précises des incidents doivent encore être éclaircies. Une enquête judiciaire a été ouverte.

La police a bouclé le camp après avoir arrêté trois personnes. “Les demandeurs d’asile qui logeaient dans les tentes n’y ont plus accès, ainsi qu’à leurs affaires. Une enquête judiciaire est en cours. La commune d’Ixelles menace d’expulser le camp dès aujourd’hui, alors qu’aucune solution de relogement n’a été proposée“, explique le collectif par voie de communiqué.

LIRE AUSSI | Des demandeurs d’asile ont installé un camp surprise à Flagey ce vendredi

Les incidents de cette nuit ne font que montrer l’extrême précarité à laquelle font face les demandeurs d’asile à Bruxelles. Cette violence est habituellement invisible, arrive tous les jours dans des bâtiments à l’abandon et des campements cachés. Le campement de Flagey n’est que la pointe visible de l’iceberg“, commente Sacha, une porte-parole du collectif Stop Crise de l’accueil.

Ce camp n’était pas une solution pérenne et digne, mais un moyen de mettre à l’abri temporairement“, explique Michel Genet, directeur de Médecins du Monde.

Le cabinet de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor (CD&V), a indiqué pour sa part que deux demandeurs d’asile avaient été arrêtés administrativement avant d’être placés en centre fermé.

E.V. avec Belga – Photo : BX1

■ Reportage de Perrine Hubinon, Loïc Bourlard et Paul Bourrières