Face au manque de places d’accueil, les juges de la jeunesse tirent la sonnette d’alarme

Les structures manquent de place et de personnel.

Des dizaines d’enfants sont aujourd’hui en danger à Bruxelles, et les juges de la jeunesse peinent pourtant à trouver des moyens pour les aider… Ainsi, s’il existe bien des structures d’accueil, celles-ci manquent de place et de personnel encadrant.

Après un appel, la semaine dernière, des juges envers leur ministre de tutelle, Valérie Glatigny (MR), ceux-ci ont été reçus par la libérale ce jeudi. Ils demandent ainsi des financements supplémentaires.

► Interview | Manque de places pour les mineurs en danger : les juges de la jeunesse appellent à l’aide (21/10/2022)

Selon la ministre, cette réunion a permis d’objectiver et de préciser les besoins du secteur, tout en reconnaissant que celui-ci ne pouvait traiter seul les besoins des jeunes en difficultés. De l’entretien qu’elle a eu ce jeudi avec les magistrats, Mme Glatigny retire plusieurs enseignements. D’abord l’importance du travail de prévention, notamment le suivi en famille. Par ailleurs, le secteur a lui aussi subi les effets de la crise pandémique. “S’il tend à s’estomper, il doit nous mobiliser“, estime la ministre. Si tout est mis en œuvre pour qu’aucun enfant ne reste sans prise en charge, il arrive de plus en plus souvent que le suivi n’est pas celui que souhaite le magistrat voire qu’un délai d’attente soit nécessaire, reconnaît encore Mme Glatigny. Pour elle, la solution aux problèmes rencontrés ne viendra toutefois que d’une “action concertée à tous les niveaux de pouvoir“.

 

■ Reportage de Michel Geyer et Frédéric De Henau avec Pierre Delmée