Face à la pénurie d’enseignants, de plus en plus d’écoles néerlandophones suppriment les cours du mercredi

La Flandre connaît un pic d’élève et les enseignants viennent de moins en moins à Bruxelles. Les autorités communales souhaitent les réattirer avec des semaines de quatre jours.

C’est l’une des conséquences de la pénurie de personnel dans l’enseignement néerlandophone : de plus en plus d’écoles passent de cinq à quatre jours de cours par semaine. La dernière en date est l’école GBS Dertien à Anderlecht.

Avec ce changement d’horaire, l’objectif de la commune est d’attirer de nouveaux enseignants. “On l’a déjà fait dans deux écoles cette année, et cela a marché. On a pu garder ces écoles ouvertes, ce qui était l’objectif principal“, explique l’échevine anderlechtoise en charge des matières communautaires, Bieke Comer, qui annonce que d’autres écoles vont suivre le mouvement.

En compensation du mercredi, les journées de cours seront prolongées d’environ 15 minutes le matin et en fin de journée et les temps de midi seront raccourcis.

Mais du côté des parents, l’annonce passe mal. “On nous a prévenus hier. On nous a mis au pied du mur“, déplore une mère d’élève. “On sait que c’est un peu compliqué en ce moment au niveau des pénuries, mais malheureusement ce sont nos enfants qui en pâtissent“, regrette une autre. “Se lever plus tôt, terminer plus tard, ce n’est pas chouette pour des enfants sur le long terme“, ajoute un père d’élève.

Au total, on estime que 500 enseignants néerlandophones manquent dans la capitale. Une pénurie qui risque de s’aggraver dans les prochaines années.

Reportage de Thomas Dufrane, Johan Brohet et Paul Bourières

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28 mai 2025 - 18h03
Modifié le 28 mai 2025 - 18h53

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