Expulsion controversée d’un bâtiment occupé à Ganshoren par des sans-papiers
L’action avait été lancée par le collectif Voix des Sans Papiers (VSP), en coordination avec le Réseau Adès, pour dénoncer le manque de logements accessibles aux personnes sans-papiers à Bruxelles.
Une quarantaine de personnes sans papiers, dont des familles avec enfants, affirment avoir été expulsées lundi soir d’une ancienne maison de repos inoccupée à Ganshoren, quelques jours après avoir entamé une occupation du bâtiment.
Selon Camille, membre du Réseau Adès, “la police fédérale est intervenue pour expulser tout le monde, alors même qu’un domicile de fait était établi. C’est donc une expulsion illégale que le bourgmestre de Ganshoren a ordonnée. Les gens sont dans la rue, familles et enfants.” Contacté par Belga, le bourgmestre engagé Jean-Paul Van Laethem indique qu’il s’agit “d’une affaire judiciaire liée à une intrusion par effraction dans un bâtiment privé” et ne souhaite pas faire davantage de commentaires, tout en précisant qu’il reste en contact avec la police. L’occupation avait débuté dans la résidence inoccupée Granvelle, avenue Marie de Hongrie. “Les pouvoirs publics ne prenant pas de réelles dispositions, nous soutenons cette ouverture de bâtiment”, avait expliqué le collectif plus tôt dans la journée par voie de communiqué.
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L’action s’inscrivait dans une série d’initiatives destinées à visibiliser les conditions de vie des sans-papiers. Le collectif dénonce un “cercle vicieux” dans lequel l’exclusion du droit au logement empêche toute perspective de régularisation ou d’insertion socio-professionnelle.
Belga