Emmanuel De Bock annonce sa candidature à la présidence de DéFI: il se dit prêt à un mandat “à titre gratuit”

Ce mardi matin, le député bruxellois Emmanuel De Bock (DéFI) a annoncé sa candidature à la présidence de DéFI, après la démission de François De Smet. Le poste l’intéresse “beaucoup”, dit-il ce matin à Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles.

Il justifie sa décision : “D’abord, je suis un militant qui, depuis 30 ans, m’investit dans ce parti. Avant d’être député, j’étais un militant. Aujourd’hui, je redeviens un militant. Je pense que mon parti a besoin de gens comme moi. Il a besoin de repartir de la base et de faire en sorte qu’il y ait un nouvel espoir, une nouvelle résistance pour les francophones de ce pays“, dit-il.

Il faut, pour Emmanuel De Bock, revenir “à ce qui faisait la spécificité” du parti, c’est-à-dire “le trait d’union entre Wallons et Bruxellois mais aussi les francophones de Flandre“, explique-t-il, en rappelant que ces derniers font face à “de gros problèmes en périphérie“.

Comment cela va se passer ? “On va faire le tour des sections. Il y aura deux débats qui vont être organisés en interne, à la fois pour les Wallons et les Bruxellois. Ça va être une campagne très très courte, de moins de deux semaines. Le 6 juillet on aura déjà les résultats avec un vote au parti“, explique le candidat.

Prêt à le faire gratuitement

Vu les finances de DéFI, Emmanuel De Bock dit être prêt à exercer son mandat de président gratuitement: “On m’a posé la question, parce qu’il y avait moins d’argent dans les caisses du parti. (…)  Il y a beaucoup moins d’argent qu’auparavant. Il faudra peut-être faire des choix compliqués. Je pense être armé, de par mon expérience pour mener ces choix. C’est pour ça que je propose de montrer l’exemple en faisant cette présidence à titre gratuit, comme elle a toujours été“.

Emmanuel De Bock compterait donc vivre “de son travail”: “Tous les présidents d’avant avaient un travail, ils étaient soit députés soit bourgmestres“, rappelle l’avocat de profession. “Quand on a beaucoup reçu, on doit aussi pouvoir donner. En l’occurrence, je pense que ne pas être un salaire et une charge financière pour mon parti, c’est la meilleure chose que je peux lui offrir“.

Le candidat annonce d’ores et déjà que son objectif, qu’il perde ou qu’il gagne les élections internes, sera de “faire tout pour que DéFI redevienne le parti numéro 1 à Bruxelles“.

■ Interview d’Emmanuel De Bock, réalisée par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles.