Émeutes à Bruxelles : pour Benoit Hellings, “il y a des raisons d’être émus, mais pas de brûler nos voitures”

À la suite de la mort du jeune Nahel à Nanterre, la France se mobilise, mais pas que. Hier soir, 64 personnes ont été interpellées à Bruxelles après des émeutes dans le centre de la capitale. Benoit Hellings, premier échevin à la Ville de Bruxelles (Ecolo) était l’invité de Bonjour Bruxelles.

Alors que 47 mineurs ont été interpellés hier, pour Benoit Hellings, cette situation est : “Immensément triste. On sent que la colère de la mort du jeune Nahel en France, a des impacts partout en Belgique. L’émotion est captable ici aussi.” Il souhaite adresser ce message aux jeunes : “Il y a des raisons d’être émus, mais pas de brûler nos voitures ou de créer des émeutes. On doit continuer le dialogue, et celui-ci peut se faire à travers le sport.”

À titre d’exemple, il évoque un tournoi de basket ce week-end en l’honneur de Mehdi Bouda, un jeune de 17 ans qui avait été tué par la police en août 2019. “On a travaillé avec la famille, et son frère a créé ce tournoi, pour penser à Mehdi et penser à sa mort.”

Alors que ces incidents sont de moins en moins isolés, une certaine défiance entre la jeunesse et la police ne cesse d’augmenter. Pour Benoit Hellings : “Vivre en ville c’est compliqué, les logements sont mal isolés et les quartiers densément peuplés. Il faut trouver un moyen de vivre ensemble. Le sport est une solution, et améliorer le cadre de vie également.” Il conclut : “J’ai un immense respect pour les victimes de violences policières, mais il faut continuer à se comprendre, à s’entendre et à travailler au bien-être du quartier.”

■ Interview de Benoit Hellings, premier Échevin à la Ville de Bruxelles (Ecolo) au micro de Fabrice Grosfilley