Ecolo dénonce des pratiques discriminatoires et un “harcèlement vestimentaire” à l’Athénée Joseph Bracops

Ce jeudi soir, la cheffe de groupe Ecolo Nadia Kammachi a interpellé le conseil communal d’Anderlecht sur des faits de “harcèlement vestimentaire” et de “discrimination” au sein de l’Athénée Joseph Bracops.

Une intervention initialement prévue au conseil d’avril, mais reportée à la suite d’un refus de la majorité de la tenue d’un débat public, que l’élue écologiste n’a pas accepté. L’échevine de l’enseignement, courroucée, a dénoncé une instrumentalisation à des fins politiques de l’élue écologiste.

Contrôle à l’entrée

L’interpellation s’appuie sur de nombreux témoignages d’élèves et de parents recueillis par l’ex-échevine via Whatsapp, Instagram, par mail et en face à face. Selon elle, ils dénoncent une politique vestimentaire jugée “intrusive, arbitraire et discriminatoire“, avec un contrôle renforcé à l’entrée de l’école. Nadia Kammachi a lu à haute voix plusieurs témoignages faisant état d’humiliations, de traitements différenciés selon l’origine, la morphologie ou l’apparence des élèves, ainsi que de renvois pour non-respect de règles vestimentaires perçues comme floues et inégalement appliquées.

La cheffe de file Ecolo réclame un audit indépendant, une concertation avec les familles, et des formations du personnel aux biais inconscients. La réponse de Luiza Duraki (PS), échevine de l’Enseignement, a été vive. Elle a défendu l’établissement : “Ce sont des accusations injustes contre les équipes éducatives en place“. Elle a aussi dénoncé une volonté de “faire du bruit autour d’un débat communautaire“.

La socialiste conclut sur le fait qu’elle n’a reçu aucune plainte ni notification des faits énumérés ce jeudi soir. La direction de l’établissement, quant à elle, avait contesté fermement ces accusations dès le mois dernier.

avec Belga

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23 mai 2025 - 07h05
Modifié le 23 mai 2025 - 07h29

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