“Du fric pour les services publics” : la séance du parlement bruxellois brièvement interrompue
La séance plénière du parlement bruxellois a été brièvement interrompue jeudi matin, à la suite d’une manifestation, depuis les bancs du public, d’une vingtaine de militants syndicaux du SETCa venus réclamer de l’argent pour les services publics.
Aux cris de “du fric pour les services publics“, ceux-ci ont jeté des tracts en direction de l’hémicycle situé en contrebas. “Des milliards d’évasion fiscale, mais pas d’argent pour nos services publics?! Stop au pillage! Défendons notre bien commun!“, a-t-on pu lire sur le document.
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Le Vice-président du parlement Guy Vanhengel, qui présidait la séance plénière, a aussitôt suspendu brièvement les travaux, non sans rappeler à la reprise, que les manifestations depuis les bancs du public étaient interdites (ndlr: comme dans toutes les assemblées législatives du pays).
Durant l’interruption, les manifestants ont été expulsés dans le calme par la Police Militaire.
Le syndicat réagit
Dans un communiqué, le front commun syndical a justifié son action surprise par sa volonté d’interpeller les parlementaires et décideurs bruxellois sur “la situation catastrophique dans laquelle se trouvent nos services publics“, aggravée par la perspective de “nouvelles restrictions budgétaires” qui pénaliseront “fortement la population, en particulier les plus démunis, ainsi que les travailleurs dont les conditions de travail se dégraderont, mais aussi faciliteront la privatisation sous prétexte d’inefficacité“.
Dans cette optique, les syndicats dénoncent “avec fermeté la suppression récente par le ministre Maron et le gouvernement bruxellois des 20 millions d’euros de subventions régionales accordées aux CPAS, destinées à l’aide aux citoyens qui ne parviennent plus à payer leurs factures énergétiques“. Selon eux, cette seule mesure équivaudrait déjà à la fin de contrat pour plus de 200 travailleuses et travailleurs sociaux, engendrant une surcharge de travail grandissante sur les travailleurs restants, “qui croulent déjà sous un nombre incalculable de dossiers“.
Le front commun annonce d’autres actions dans les mois qui suivent, pour culminer dans une (ou plusieurs) journée(s) de grève.
Belga – Photo : Belga / Nicolas Maeterlinck (illustration)