Didier Reynders réagit à l’incarcération de Loup Bureau en Turquie : “Des contacts ont été pris”
Loup Bureau, journaliste français de 27 ans et étudiant à l’Ihecs à Bruxelles, est incarcéré depuis le 26 juillet en Turquie, à la frontière avec l’Irak. Ce jeune Français est soupçonné d’appartenir à une organisation terroriste armée, suite à un reportage que le journaliste a consacré aux combattants kurdes syriens des YPG, en 2013, pour TV5 Monde notamment.
Depuis lors, les marques de soutien sont nombreuses. Plus de 2.700 personnes ont rejoint le Comité de soutien à Loup Bureau sur Facebook et une pétition réclamant sa libération a déjà récolté plus de 17.000 signatures, à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Une lettre ouverte émanant de diverses organisations étudiantes, universitaires et journalistiques, a également été envoyée au ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) afin de demander à la Belgique de soutenir les autorités françaises dans leur démarche visant à faire libérer Loup Bureau au plus vite, alors que la justice turque envisage le transfert du journaliste dans une prison encore plus orientale, empêchant ainsi son avocate turque de rendre visite à son client.
Didier Reynders a répondu ce mercredi à cette lettre ouverte, expliquant que “des contacts ont immédiatement été pris avec les autorités françaises afin de s’informer des démarches entreprises dans le cadre de l’assistance consulaire à leur ressortissant”. Le ministre explique que la Belgique peut offrir une “assistance à titre humanitaire” à Loup Bureau en raison de sa nationalité française. “La Belgique continue à défendre la liberté d’expression et de la presse dans ses contacts bilatéraux, y compris avec la Turquie”, conclut le ministre.
Gr.I., photo Comité de Soutien Loup Bureau