Désillusion pour Toma Nikiforov aux JO: le Schaerbeekois éliminé dès le premier tour

Au lendemain de la médaille de bronze de Gaby Willems (-70 kg), Toma Nikiforov abordait à son tour, jeudi, sa compétition de judo aux Jeux Olympiques de Paris, à l’Arena Champ-de-Mars dans la catégorie des moins de 100 kg.

Il n’aura pas été aussi heureux. Nikiforov a été éliminé dès son premier combat, en seizièmes de finale, après avoir écopé de trois pénalités (shido) pour non combativité. Le troisième carton disqualificatif est intervenu à 8 secondes de la fin des 4 minutes de temps réglementaire.

Vingt-deuxième au ranking mondial, le Schaerbeekois de 31 ans, qui disputait ses troisièmes Jeux après Rio en 2016 et Tokyo en 2021, était opposé au Kazakhs Nurlykhan Sharkhan (IJF 23), 24 ans.

Face à un adversaire avec qui il a un contentieux extra-sportif, qu’il rencontrait pour la première fois sur un tatami, le double champion d’Europe (2018 et 2021) est demeuré trop passif. Si Sharkhan a écopé du premier shido (1:27), le Bruxellois a reçu à son tour un avertissement, (2:01), puis un deuxième (3:25) avant le troisième sanctionnant sa défaite.

Nikiforov avait déjà été battu au 1er tour aux JO de Rio et au deuxième (huitièmes de finale) à ceux de Tokyo.

“Je suis dégoûté”

Au-delà de l’énorme déception, c’était l’incompréhension dans le clan belge. “C’est l’incompréhension, c’est le dégoût. C’est comme un employé qui se fait virer parce que son patron ne l’aime pas. C’est la même chose. Il n’y a pas que moi qui le dit et je me fous un peu maintenant de ce que les autres pensent, mais que ce soit à l’échauffement, dans la salle de compétition, il y a de l’incompréhension, c’est en permanence. Je ne comprends plus rien“, a commenté le Schaerbeekois, après avoir mis longtemps à se remettre de ses émotions.

“Tout est dans les mains de ceux qu’on ne voit même pas à la télé. Celui au milieu du tapis, c’est Pinocchio, c’est une marionnette. Il a une oreillette, on lui dit tout là. Pour le sport, ce n’est pas bien, pas que pour le judo. Il y a moins de spontanéité. Il y en a encore des beaux ippons, mais cela devient de plus en plus rare. Il y a énormément de pénalités incomprises. Laissez nous combattre, c’est ce qu’on fait le mieux. Laissez nous nous jeter. On ne laisse pas la parole aux athlètes. Quand je sors du tapis, il y a tout le monde qui siffle parce que personne ne comprend, parce ce n’est pas bien arbitré, parce que ce n’est pas le plus fort qui sort gagnant du combat. Et ce n’est absolument pas le judo“, a regretté le 22e mondial qui n’a pas mâché ses mots pour évacuer sa frustration.

Belga – Photo : Belga