Des taximen dénoncent la suppression d’emplacements aux abords de la Gare du Midi
“On ne cesse de réduire l’accessibilité des taxis à la gare”, déplore Khalid Ed-Denguir, président de la FeBeT, l’organisation à l’origine de l’action.
Quelques dizaines de taximen bruxellois se sont rassemblés jeudi matin aux abords de la Gare du Midi pour dénoncer la suppression d’emplacements qui leur étaient jusqu’à présent réservés.“Il est de plus en plus difficile pour les taxis d’arriver jusqu’ici et de quitter la zone. Maintenant, Bruxelles Mobilité a supprimé unilatéralement nos emplacements rue de France au profit des autocars, alors qu’on nous avait d’abord dit qu’on bénéficierait d’un autre espace de l’autre côté de la rue. On ne nous laisse pas travailler.”
De son côté l’agence Bruxelles Mobilité précise que les emplacements ont été supprimés en concertation avec le secteur, en raison de travaux de la SNCB qui nécessitent des places de sécurité pour mettre les échafaudages. “La suppression a été réalisée il y a plusieurs mois en raison de l’important chantier SNCB, avec impact des échafaudages sur la voirie”, confie la porte-parole. Elle rajoute que : “Le fait qu’il y avait 2 emplacements taxis n’était pas idéal en soi pour la clarté pour les clients. Et surtout, le petit emplacement supprimé était uniquement utilisé par des taxis ‘racoleurs’ : minibus qui font quasi exclusivement du transport entre Bruxelles-Midi et l’aéroport de Charleroi, en concurrence déloyale à l’égard des bus Flixbus stationnés en face.”
D’autres zones réservées aux taxis sont présentes à proximité de la gare, mais celles-ci sont trop éloignées, notamment pour les personnes à mobilité réduite ou les voyageurs qui arrivent la nuit, affirme M. Ed-Denguir. “Bruxelles Mobilité a évoqué des travaux à réaliser pour justifier la suppression de nos emplacements. En attendant, on ne fait de la place qu’aux autocars, voire aux particuliers, dont les véhicules sont désormais plus nombreux que les taxis dans cette zone. Tout le monde devra aller se placer dans la file de l’autre côté de la gare, occasionnant des doubles files jusqu’ici. C’est le foutoir”, s’emporte le président de la FeBeT, fustigeant une absence de concertation avec les autorités. La fédération exige la récupération des emplacements. “S’il faut s’adapter à cause des travaux, on trouvera une alternative, mais si nous ne sommes pas écoutés, il y aura d’autres actions”, prévient son président.
Belga
■ Interview d’un chauffeur de taxi au micro de Belga