Des riverains lancent une pétition contre l’occupation temporaire du Grand Hospice

Le site situé près du Marché aux poissons dans le centre de Bruxelles accueille aujourd’hui différents projets “à forte orientation sociale et culturelle” gérés par le CPAS.

Les citoyens à l’origine de la pétition appellent les autorités à refuser la demande de permis d’urbanisme introduit par l’association Pali Pali, un accélérateur de projets culturels, sociaux et solidaires, pointe La Capitale. Ce dernier a été sélectionné par le CPAS de la Ville de Bruxelles après un appel à projets lancé en mars 2021. En 2023, le CPAS a prolongé cette occupation temporaire jusqu’en 2025.

Dans le viseur des citoyens mécontents : le changement d’affectation qui vise à autoriser l’organisation de concerts, d’événements de masse et l’exploitation d’une boîte de nuit dans les locaux et les jardins. La pétition dénonce notamment le “débit de boissons démesurée, sous couvert d’un projet socioculturel”.

Interrogé par Sudinfo, Edouard Meier, gérant de Pali Pali, estime que le voisinage ressasse un problème qui s’était déjà posé à l’été 2021 et que le projet avait déjà fait l’objet de plaintes pour nuisances. Selon lui, un plan d’action “salué par la commune” a depuis été mis en place. Il rappelle aussi la durée circonscrite de l’ouverture du site, quatre mois par an.

La commune appelle au “dialogue”

“C’est une bonne chose d’abord qu’il y ait une occupation temporaire, que ce bâtiment ne reste pas vide et délabré. Cela soutient plus de 170 projets culturels qui sont hébergés. Cela permet d’amener la vie dans un quartier qui, il est vrai, était très calme“, estime Fabian Maingain (DéFI), échevin bruxellois des Affaires économiques interrogé sur ce litige dans Bonjour Bruxelles.

“Nous avons déjà été interpellés par ces citoyens il y a environ deux ans. Il y a toujours un point d’équilibre à trouver en ville entre de l’activité qui peut générer des nuisances, notamment quand elle est horeca, et l’habitabilité, la quiétude du quartier et la sécurité. Je crois donc qu’il faut pouvoir dialoguer tant avec les riverains qu’avec les porteurs de projets pour trouver ce point d’équilibre. Il y a aussi un enjeu de propreté autour du site et dans l’occupation des jardins, qui devrait être améliorée.”

L’élu local rappelle qu’il s’agit d’une occupation temporaire, qui fera place un jour à un réaménagement.

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