Des horodateurs vandalisés au Cimetière d’Ixelles à cause des nouveaux tarifs: voici la réponse de la commune

Dans le quartier du cimetière d’Ixelles, plusieurs horodateurs ont été vandalisés. Les auteurs n’ont pas été identifiés, mais la raison est connue: le parking est jugé beaucoup trop cher à cet endroit.

Impossible de glisser une carte de banque dans certains horodateurs de l’avenue de l’Université, car l’orifice a été bouché. À l’arrière de l’appareil, des tracts anonymes justifient l’acte : “Non au racket des horodateurs ! Les commerces meurent !“. L’emplacement y coûte 3,50€ pour une heure et 8,80€ pour deux.

Ce sont les commerçants qui en payent les conséquences de ces prix de parking. Le coiffeur Sébastien Vander Borght constate qu’une partie de sa clientèle ne vient plus. “Les gens en ont ras-le-bol de ce qu’il se passe ici. Nos clients, qui venaient d’ailleurs, ne viennent plus, car chaque fois qu’ils viennent soit, ils prennent une prune, soit, ils ont 10 euros de parking à payer, ce qui n’est pas normal“, regrette-t-il. Pour lui, cependant, “ce ne sont pas les commerçants du quartier qui s’amusent à casser les horodateurs“.

L’avenue de l’Université est située en zone rouge. C’est là où le prix est le plus élevé, afin de favoriser la rotation des véhicules.

La commune qui a délégué la gestion du stationnement à Parking.brussels, dit ne pas avoir d’autres choix que d’appliquer la tarification régionale. “Le tarif des horodateurs est déterminé par arrêté régional. C’est la région qui nous a imposé ces tarifs. La commune d’Ixelles n’était pas spécialement favorable à cette hausse tarifaire“, nous répond Yves Rouyet, l’échevin de la mobilité d’Ixelles.

Certaines communes ont toutefois opté pour une zone orange, moins chère, pour les quartiers commerçants, mais ce n’est pas le cas d’Ixelles. Les autorités qui viennent d’adapter le plan de stationnement ne comptent pas le modifier à nouveau.

■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Charles Carpreau et Laurence Paciarelli