Des femmes qui font des “métiers d’hommes”
Informaticien, codeur ou encore ingénieur. Certains métiers attirent principalement des hommes. Pourquoi cette différence de genre? Comment se faire une place en tant que femme dans des fonctions majoritairement masculines? Jean-Christophe Pesesse en parle avec ses invitées dans ce nouveau numéro d’Autrement.
A l’école 19 à Uccle, seuls 15% des filles suivent une formation en codage. Pour Julie Foulon, directrice de Girleek, cette situation s’explique par le fait que “nous, les femmes, on a une sensibilité vraiment différente par rapport aux hommes dans le secteur des nouvelles technologies. On va vraiment utiliser les technos comme un outil pour arriver à un objectif. Ici, l’école 19 l’illustre bien. On est vraiment dans le cas de la start-up nation. On est corrigé par ses pairs. C’est vraiment de la compétition. Et ça, c’est vraiment des valeurs qui sensibilisent un peu moins les femmes”.
De nombreuses femmes ont peur de se lancer dans des filières dominées par les hommes. “Je pense que c’est vraiment dans la tête des femmes. C’est peut-être tout un ensemble de facteurs : l’éducation, la culture, la société”, ajoute Sanae Saadaoui, informaticienne et directrice de IT as ART. Pourtant, elle estime qu’il n’y a dans les faits pas de raison d’avoir peur du coding et d’une salle remplie de garçons.
Evgeniya Nikolova voulait être guide touristique avant de décider de changer d’orientation. Elle suis alors une formation de “web et graphic designer” chez Interface 3. Elle témoigne : “J’aime bien le côté créatif de la création de site web. Je me suis accrochée à ça et j’ai eu beaucoup de plaisir à suivre la formation”.
De son côté, Nori Manderlier est ingénieure nucléaire. Peu de femmes se retrouvent également dans son secteur. “L’idée, c’est de faire un métier qui nous plait, pas forcément de se dire s’il y a des hommes ou des femmes”. Elle a toujours apprécié les sciences et les mathématiques et le fait d’évoluer dans un monde principalement masculin ne lui a posé aucun problème. “Les études se sont posées comme une évidence et la question de genre n’a jamais posé le moindre problème. Beaucoup de filles ont tendance à trop s’interroger par rapport à cela alors que finalement ce n’est pas un handicap. Je dirais même que ça pourrait presque être un avantage.”
YdK
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