Des courses 18% plus chères qu’il y a un an : l’inflation poursuit sa hausse dans les supermarchés
Une nouvelle analyse de Test-Achats démontre qu’en novembre, les prix en supermarché étaient 18% plus chers qu’un an plus tôt. Désormais, une famille de deux personnes dépense en moyenne 488 euros par mois dans les grandes enseignes, soit 75 euros de plus qu’il y a un an. Et 11 euros de plus qu’il y a un mois.
Pour arriver à un tel constat, l’association de consommateurs a analysé quelque 3.000 produits de sept chaînes de supermarchés.
Parmi les produits dont le prix a le plus augmenté, les crevettes grises arrivent en tête (+61%), suivies des frites surgelées (+47%). Viennent ensuite le papier d’aluminium, les spaghettis et les articles en papier.
Différence entre les supermarchés
Des différences s’observent également entre les différentes enseignes, rapportent nos confrères de la DH. Pour ce faire, ils ont fait appel à l’application PingPrice, qui a calculé les prix en vigueur dans les rayons depuis le début de l’année 2022.
Selon le fondateur de l’application, Christophe Echement, “la chaîne de supermarchés qui a le plus augmenté ses prix depuis janvier est Carrefour (avec + de 12 %), devant Delhaize (avec + de 7,3 %), puis Colruyt (avec + de 5,1 %).”
À noter que ce classement prend en compte l’ensemble des produits proposés par ces enseignes sur leur webshop, et non pas le ticket de caisse d’un panier moyen.
La principale cause de ces différences découle la plupart du temps des négociations entre les marques et les enseignes. Celles-ci sont d’ailleurs particulièrement rudes en ce moment. Certaines ont déjà mené à l’interruption de la vente de certains produits dans les supermarchés.
L’inflation empêcherait la moitié des Belges d’épargner
Plus de la moitié des Belges (53%) aimeraient pouvoir mettre davantage de côté tous les mois, mais doit pourtant utiliser l’argent en raison de la hausse des prix de l’énergie et des produits de consommation. C’est ce que révèle le European Consumer Payment Report publié jeudi.
Le rapport est basé sur une enquête européenne menée dans 24 pays par le fournisseur de services financiers Intrum. Au total, plus de 24.000 Européens ont participé à l’enquête, dont au moins 1.000 Belges.
L’enquête révèle notamment que l’épargne semble devenir un luxe que de nombreux Belges ne peuvent plus se permettre. Plus de la moitié des Belges (54%) se disent inquiets de savoir s’ils pourront s’offrir une retraite confortable. Un pourcentage similaire est insatisfait du montant qu’ils peuvent épargner chaque mois (53%). La moitié des Belges semblent être en mesure d’épargner 10% de leur salaire, mais un sondé sur cinq n’épargne rien du tout.
Un Belge sur cinq (20%) dispose de moins d’un mois de salaire pour faire face à des dépenses imprévues. Pourtant, c’est toujours la raison principale pour laquelle les Belges souhaitent épargner (pour 38% des sondés). D’autres objectifs sont la retraite (16%) ou les voyages (10%).
V.d.T. (avec Belga) – Photo : Belga