Des arrêts de travail dans plusieurs supermarchés Carrefour à Bruxelles
Arrêts de travail ce vendredi matin dans plusieurs supermarchés Carrefour Market à Bruxelles, rapporte la CNE. Le personnel déplore que la direction ne maintienne pas la hausse du montant des chèques-repas qui avait été octroyée dans le cadre de la crise du coronavirus.
Six magasins bruxellois sont concernés : Europe (Woluwe-Saint-Pierre), Etterbeek, Tomberg (Woluwe-Saint-Lambert), Marius Renard (Anderlecht), Boendael (Ixelles), Molière (Ixelles); et dans un autre situé à Waterloo centre.
Le syndicat chrétien ne pouvait dire si les enseignes allaient rester fermées toute la journée de vendredi. Il n’est certainement pas question de grève au finish. “Nous voulons que la direction se remette autour de la table“, explique Manu Gonzalez, délégué CNE.
Le mouvement ne concerne que les Carrefour Market encore intégrés au groupe Carrefour et donc pas ceux détenus par Mestdagh. “Nous avions signé une convention Covid qui octroyait notamment des chèques-repas revus à la hausse. Cette convention court jusqu’à fin juin. Mais nous voulons que la hausse soit maintenue, car le pouvoir d’achat d’un travailleur à temps plein risquerait d’être raboté de quelque 840 euros par an” commente Manu Gonzalez.
La direction, de son côté, est “surprise par ce mouvement de grève spontané“. La hausse du montant des chèques-repas était une mesure de soutien accordée durant la crise du coronavirus et il avait été stipulé dès décembre que cette mesure prendrait fin le 30 juin 2021, explique une porte-parole du groupe de grande distribution. “Nous déplorons cette action menée sans préavis, mais nous sommes prêts à discuter avec le personnel afin de trouver un consensus” a-t-elle ajouté.
Le syndicat s’inquiète aussi de la volonté de la direction de réduire les volumes d’heures dans les hypermarchés du groupe. Plusieurs actions et arrêts de travail se déroulent également dans ces grandes surfaces depuis une semaine. “Nous avons déjà du mal à faire tourner les magasins avec les effectifs actuels, mais à partir de septembre, la direction veut encore réduire le volume d’heures et cela se fera par le biais de travailleurs en CDD qui ne seront pas renouvelés” déplore le syndicaliste.
Belga
■ Reportage de Yassine Mossati, Nicolas Scheenaerts et Antoine Martens