Déjà visée par les syndicats, Glatigny fâche les pouvoirs organisateurs à présent
La ministre de l’Éducation, Valérie Glatigny (MR), a rejeté vendredi soir les reproches de manque de concertation adressés par les fédérations de pouvoirs organisateurs de l’enseignement à son encontre.
Dans une réaction auprès de Belga, le cabinet de la ministre assure que plusieurs rencontres entre ces fédérations, l’administration et la ministre ont bel et bien eu lieu pour discuter des accompagnements possibles face aux mesures dans le cadre du budget 2025. “Il n’est donc pas correct de dire qu’il n’y a pas de concertation”, se défend Valérie Glatigny.
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Celle-ci ajoute que les mesures annoncées s’inscrivent “dans la philosophie du Pacte (pour un enseignement d’excellence) mis en œuvre depuis 2017, à savoir mettre un terme au rénové qui multipliait les options et mieux piloter l’enseignement qualifiant”. “Il n’y a donc rien de neuf ici”, assure encore la ministre.
Vendredi, dans une initiative commune assez inhabituelle, l’ensemble des fédérations de pouvoirs organisateurs de libre et de l’officiel ont publiquement dénoncé “le manque de concertation” de la ministre, en contradiction avec l’engagement qu’elle avait pris à son entrée en fonction. Ces fédérations reprochent à Mme Glatigny d’avoir décidé des mesures d’économies dans l’enseignement qualifiant, mais aussi d’avoir annoncé une série de changements (interdiction du GSM à l’école, réforme des rythmes annuels,…), et ce sans les avoir concertées.
Ce courroux des pouvoirs organisateurs s’ajoute au mécontentement des organisations syndicales envers les décisions du gouvernement MR-Engagés. Celles-ci ont d’ailleurs appelé les enseignants à faire grève ce mardi 26 novembre dans toutes les écoles de la FWB en signe de protestation.