Décès d’un homme palestinien au centre fermé 127bis, vraisemblablement par suicide

Un ressortissant palestinien détenu depuis trois mois au centre fermé 127bis de Steenokkerzeel (Brabant flamand) est décédé dans la nuit de lundi à mardi, informe le collectif Getting the Voice Out dans un communiqué publié mardi. Le collectif explique avoir été alerté mardi matin du suicide de Mahmoud Ezzat Farag Allah par d’autres détenus du 127bis.

Ses codétenus sont révoltés. Ils commencent une grève de la faim au centre“, indique Getting the Voice Out. L’Office des étrangers a de son côté déploré “le décès la nuit passée d’un ressortissant maintenu au centre 127bis“, tout en indiquant que la situation dans le centre est “calme”.

Le décès de Mahmoud Ezzat Farag Allah est confirmée par Me Gloria Mweze, son avocate depuis moins d’un mois. Elle venait de reprendre son dossier. L’avocate indique avoir été en contact téléphonique avec son client lundi en fin de journée, soit quelques heures avant sa mort. Mahmoud Ezzat Farag Allah était dans un état psychologique très fragile, explique l’avocate, et avait besoin d’un suivi médical. “On a refusé de lui donner des médicaments, disant qu’il n’était pas malade. Une personne comme lui ne devrait pas être dans un centre fermé. Il aurait dû aller à l’hôpital“, signale Me Gloria Mweze mardi. L’avocate explique avoir signalé la fragilité psychologique de son client au Conseil du contentieux des étrangers, dans une requête introduite le 23 septembre.

L’état psychologique de Mahmoud Ezzat Farag Allah, déjà fragilisé par le parcours d’exil et les violences subies à Gaza et en Grèce, a été aggravé par le décès de sa mère. Il présentait de surcroit des idées suicidaires, qui ont été “documentées par une hospitalisation en urgence pour intoxication médicamenteuse“, détaille-t-elle.

Mahmoud Ezzat Farag Allah était un ressortissant palestinien qui avait obtenu le statut de réfugié en Grèce, poursuit l’avocate. Estimant que les droits fondamentaux des personnes réfugiées ne sont pas respectés dans ce pays, il a introduit cinq demandes d’asile en Belgique. La dernière demande a été rejetée par l’Office des étrangers le 2 octobre. Mahmoud Ezzat Farag Allah et son avocate envisageaient l’introduction d’une requête de mise en liberté. Getting the Voice Out indique dans son communiqué que les codétenus de Mahmoud Ezzat Farag Allah sont révoltés. “Ils commencent une grève de la faim au centre, et ont fait un drapeau avec son nom. Ils nous disent: ‘Aujourd’hui, c’est Mahmoud, demain c’est quelqu’un d’autre. Il faut faire quelque chose, la sécurité rigole de nous. Il faut faire quelque chose'”, alerte le collectif.

Belga

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