Début de l’enquête publique pour une partie de la friche Josaphat, à Schaerbeek
Il s’agit du projet d’un peu plus de 500 logements sur la partie ouest de la friche.
L’enquête publique pour une partie de la friche Josaphat a débuté à Schaerbeek. Le dossier divise entre besoin d’espaces verts et besoin de logements. Au coeur du débat : un vaste projet immobilier piloté par la région bruxelloise. “Ce sont essentiellement des logements. Il y aura toute une série d’espaces publics et quelques équipements. Ensuite, il y aura à la marge du projet une école qui sera développée par la commune de Schaerbeek”, explique Gilles Delforge, directeur de la Société d’Aménagement Urbain (SAU),
Le projet prévoit 509 logements : 246 privés, 135 logements sociaux locatifs, 105 logements acquisitifs sous condition de revenu et 23 logements sociaux…. c’est nettement moins que les 1800 logements envisagés initialement. Il faut dire que le projet a été revu après une vaste mobilisation. “On a fait évoluer ce projet dans l’objectif de protéger une part plus significative du site et dans le but d’intégrer les problématiques de développement durable et de biodiversité”, ajoute Gilles Delforge. Ainsi, la zone sanctuarisée pour la biodiversité, au nord, a été élargie par rapport à la dernière version du projet et le parc se concentrera surtout aux extrémités nord et sud de la friche. 400 arbres devraient être plantés.
Lieu riche en biodiversité
Mais ce n’est pas suffisant pour certains riverains. Sur ce site, des centaines d’insectes et oiseaux ont en effet été repérés. “C’est un lieu unique, exceptionnel, très riche en biodiversité. C’est un des plus riches de Bruxelles, particulièrement dans le nord”, explique Benoît De Boeck, un riverain.
Des associations se mobilisent également. “On a fait une proposition avec d’autres organisations qui montrent qu’il y a beaucoup de bâtiments autour de la friche qui sont dans les mains des pouvoirs publics. Peut-être qu’on pourrait convertir ces bâtiments pour en faire des logements abordables,” explique Eva Forceville, chargée de projet au BRAL, mouvement urbain qui milite pour un Bruxelles durable.
L’enquête publique va durer un mois (jusqu’au 23 septembre) et si la procédure suit son cours, les travaux pourraient commencer en 2027 et se terminer en 2031.
Un reportage de Thomas Dufrane – Charles Carpreau





