De la pollution au PFOS aussi enregistrée dans des cours d’eau bruxellois

En Flandre, une polémique fait rage à la suite de la découverte de ce polluant à proximité d’Anvers. A Bruxelles, des niveaux moindres – mais supérieurs à la norme européenne – ont aussi été enregistrés. La question : d’où proviennent ces substances ?

Des niveaux de PFOS supérieurs à la normale ont été enregistrés dans la Senne, à Anderlecht, indiquent ce mardi nos confrères de Bruzz. C’est ce que révèlent des données de Bruxelles Environnement. Des niveaux de concentration trop élevés ont été constatés sur des poissons du cours d’eau bruxellois. “Il y a des dépassements de la norme européenne dans la Senne, le canal et la Woluwe. Il n’y a pas de danger immédiat pour la pêche à court terme“, a indiqué l’administration bruxelloise à nos confrères. Quelle est la source de cette pollution ? La question n’a pas encore de réponse à l’heure actuelle. Il pourrait s’agit d’une entreprise située à Bruxelles, qui utilise des produits de ce type.

Pollution de ce type en Flandre…

Une pollution au PFOS – de l’acide perfluorooctanesulfonique classé comme perturbateur endocrinien et polluant organique persistant -, liée à l’usine 3M,  a été découverte à Zwijndrecht (Anvers) à la suite de travaux d’infrastructure dans le cadre de l’Oosterweel. Elle suscite depuis plusieurs jours des remous au sein du gouvernement flamand. L’agence flamande en charge de la santé (Agentschap Zorg en Gezondheid) a élaboré des mesures: dans l’immédiat, les habitants d’un rayon d’1,5 km autour du site de 3M devraient s’abstenir de consommer oeufs et volaille de production locale, ou de boire de l’eau venant de réserves souterraines. L’entreprise 3M a cessé de produire ce fameux PFOS depuis de longues années mais le produit étant très stable, se dillue très difficilement dans la nature.

…et la polémique fait rage

En Flandre, la polémique continue de faire rage. Plusieurs quotidiens flamands écrivaient ainsi que la multinationale 3M, qui est liée à cette pollution  avait conclu en 2017 un “deal” avec la société de gestion Lantis, en charge de la construction de la liaison routière Oosterweel. C’est ce projet qui a permis de mettre en lumière cette pollution. Selon une source, Lantis aurait investi 63 millions d’euros d’argent public pour s’attaquer à ce terrain, contre 75.000 euros pour 3M.

Rédaction et Belga, image BX1 : la Senne