Coronavirus : plus de 90 organisations belges appellent à la solidarité internationale

A l’initiative du CNCD-11.11.11 et de son homologue néerlandophone 11.11.11, 91 organisations, syndicats et ONG belges lancent mardi un appel à la solidarité mondiale. Ils demandent des mesures pour permettre aux pays en développement de protéger leur population et de faire face aux conséquences de la crise.

Le CNCD-11.11.11 appelle à protéger la santé de tous. “Tout le monde a droit à des informations fiables et doit avoir accès à de l’eau et du savon, à un lieu sûr dans lequel se retirer. Chacun devrait avoir accès à un hôpital et un futur vaccin devrait être accessible à l’ensemble de la population mondiale“, plaide l’ONG.

Elle demande aussi d’assurer une protection sociale partout dans le monde, de garantir le respect des droits humains pendant et après la crise, de répartir équitablement la facture de la pandémie et de construire une économie socialement et écologiquement juste.

Le Covid-19 s’ajoute aux multiples pandémies qui frappent déjà les habitants des pays en développement, comme le paludisme ou le sida, souligne la coupole d’ONG. Dans les hôpitaux, les appareils médicaux manquent. Le Mali dispose par exemple de trois respirateurs par million d’habitants, relève-t-elle.

La survie des populations concernées est aussi menacée par la crise économique mondiale et les mesures de confinement. Sans protection sociale, la crise menace des centaines de millions de travailleurs du secteur informel, en particulier les femmes. Le nombre de personnes au bord de la famine risque de doubler en 2020, alerte le CNCD-11.11.11.

Les finances publiques des pays en développement sont elles aussi mises à rude épreuve. “Une crise de la dette couvait depuis plusieurs années. Elle explose aujourd’hui“, observe l’ONG. “Les pays en développement sont pris en étau. La fuite des capitaux s’est accélérée. Le commerce mondial ralentit. Le cours des matières premières s’effondre“, explique Arnaud Zacharie, secrétaire général du CNCD-11.11.11. L’organisation dénonce une “dette insoutenable“, au moment où les finances de ces pays “sont plus que nécessaires pour faire face à la crise“. “Le virus ne connaît pas de frontières. Il est légitime que notre première préoccupation face à la pandémie soit de protéger nos proches, mais nous ne nous en sortirons que si nous nous protégeons chacune et chacun. Face à une pandémie, les problèmes des uns sont les problèmes des autres“, plaide Arnaud Zacharie.

Belga