COP27 : le rond-point Schuman sera occupé, dès dimanche, par des actions climat

De multiples activités occuperont la place Schuman à Bruxelles du 6 au 20 novembre, le temps de la COP27 et jusqu’au début de la Coupe du monde de football, à l’initiative du collectif Pakman qui a présenté son programme, qui s’étoffera encore, vendredi.

Le lieu de rendez-vous, un chapiteau de 150 mètres carrés, accueillera notamment des assemblées citoyennes et des “nuits climatiques”, sur l’idée de “Nuit Debout”, lors desquelles des scientifiques des principales universités francophones du pays initieront des débats sur différents thèmes comme la démocratie, l’énergie ou encore l’agriculture. Une Pierre de Rosette, à taille réelle, sera inaugurée dimanche et trônera sur la place jusqu’à la fin du rassemblement avant de se chercher un lieu d’accueil définitif.

Le début officieux de l’occupation aura en fait lieu ce samedi, avec le transport de la Pierre depuis l’atelier de sa sculptrice Véronique Choppinet, à Limelette, vers la place Schuman. Le convoi, organisé par la Fugea, sera accompagné de cyclistes.

L’inauguration de la Pierre de Rosette, de 2m20 de haut et lourde d’une tonne et demie, aura lieu dimanche matin, en présence de membres de la Coalition Climat qui rappelleront les ambitions clefs défendues dans la lutte contre le dérèglement climatique et préfaceront les enjeux de la COP. À cette occasion également, une capsule temporelle reprenant l’histoire du projet et un état des lieux de la situation actuelle en Belgique, y sera installée pour une ouverture prévue 100 ans plus tard, le 6 novembre 2122, a précisé Stéphane Vanden Eede, représentant de Pakman. L’idée de la Pierre de Rosette se veut un clin d’œil à l’Égypte, qui accueille cette COP27, et symboliquement une ouverture sur l’avenir quand son déchiffrage par Champollion il y a 200 ans en était une sur le passé.

Les quatre faces de la Pierre seront décorées de déclarations en quatre langues (les trois langues nationales et l’anglais): un message de colère face à l’inaction climatique, un mot adressé aux générations futures, un rappel du rapport Meadows et les (non) avancées enregistrées depuis et enfin la signature de l’artiste.

D’autres activités et actions

Outre l’inauguration de la Pierre, des activités seront organisées en journée comme des conférences, des ateliers, des projections ou encore des manifestations, notamment le 12 novembre (de nombreux rassemblements à l’appel des ONG seront organisés au même moment dans le monde) ou encore le 20 novembre, au moment de l’ouverture de la Coupe du monde de football au Qatar, pour précisément boycotter cet “événement le plus anti-climatique du monde”, selon des membres du collectif Pakman et de Rise for Climate.

En soirée, les grandes universités francophones du pays (ULB, UCLouvain, ULiège, UMons et Université Saint-Louis) occuperont le chapiteau pour y faire vivre des “nuits climatiques”. Neuf soirées, de 18h30 à 22h00, verront défiler des scientifiques issus de ces établissements, mais aussi des représentants de la société civile et des citoyens venus débattre des grands enjeux liés au dérèglement climatique. Le premier rendez-vous aura lieu le 7 novembre, sur le thème de la démocratie. Suivront ensuite le 8 des débats sur l’énergie, le 9 sur l’agriculture, le 10 sur l’économie et la semaine suivante, le 14 sur les inégalités, le 15 sur les questions de l’éducation et la transmission, le lendemain sur la diversité et enfin le 17 sur le thème de la santé. Le 18 novembre se tiendra la soirée de synthèse dans l’idée de proposer une “réflexion transversale” sur les freins et les accélérateurs possibles à la situation climatique, conclut M. Vanden Eede.

 

■ Reportage sur place d’Anaïs Corbin et Nicolas Scheenaerts avec Laurence Paciarelli