“On cherche non-stop”: l’oncle d’un Bruxellois retenu en otage à Gaza

Samedi matin, Eviatar Moshé Kipnis et sa femme, Lilach Lea Kipnis sont kidnappés chez eux dans le Kibboutz Be’eri. Depuis, leur famille n’a pas de nouvelles.

Maayan Smith, Bruxellois depuis près de 14 ans, est originaire d’Israël. Une partie de sa famille est restée dans le pays qui est sous le feu des projecteurs médiatiques depuis le samedi 7 octobre. Depuis cinq jours, Maayan est dans l’attente de nouvelle de certains membres de sa famille, notamment son oncle et sa femme : Eviatar Moshé Kipnis et Lilach Lea Kipnis.

À 9h30, samedi, Eviatar Moshé et sa femme Lilach Lea sont chez eux, dans le Kibboutz Be’eri à moins de deux heures à pied de la frontière de Gaza. Après les premières explosions, ils s’enferment dans leur pièce sécurisée. Mais Maayan explique “ils n’étaient pas au courant que cette pièce n’était faite que pour résister à une explosion, un bombardement. Les gens pouvaient facilement ouvrir la porte”. Alors qu’ils étaient dans cette pièce, ils ont envoyé des messages au reste de la famille. Après le bruit des explosions et des balles, la porte de la pièce s’ouvre et les messages cessent d’être envoyés.

La famille de Maayan a eu la confirmation que le Kibboutz Be’eri avait bien été attaqué grâce à des vidéos. “Des gens de leur rue ont été pris en otage. On a vu une vidéo où il y a beaucoup de personnes pieds nues, en pyjama, en dehors de leur maison. Autour d’eux, il y a des gens sur des motos qui leur hurlent des ordres… Ma mère a reconnu la rue, elle a reconnu la maison de mon oncle“. Pour le moment, malgré les heures de recherche sur les vidéos, Eviatar Moshé et sa femme Lilach Lea n’ont pas été reconnus. “On cherche non-stop“.

La famille s’inquiète de la santé d’Eviatar Moshé “mon oncle est malade, il a une maladie auto-immune qui attaque ses muscles et son système nerveux. Il a besoin de traitements médicaux très spécifiques“.

Un couple engagé

Maayan présente son oncle et sa femme comme des gens engagés pour la paix. ” Ils croyaient en la paix, c’étaient des activistes. Ils ont dédié leur vie à la coexistence des Juifs musulmans, des Israéliens palestiniens. Ils avaient des amis palestiniens. Ils ont travaillé pour pousser vers des accords de paix entre Israël et Gaza. Que la prospérité de Gaza est liée à la prospérité d’Israël“.

■ Une interview de Maayan Smith par Camille Paillaud