La communication de Francken sur les réseaux sociaux critiquée par les partis flamands

Les présidents des formations flamandes se sont quasi tous montrés peu compréhensifs pour les tweets parfois polémiques du secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, le N-VA Theo Francken.

Wouter Beke et Gwendolyn Rutten, présidents du CD&V et de l’Open Vld, ont soutenu mardi soir lors d’un débat de présidents de parti flamands leur collègue de Groen Meyrem Almaci, dont l’image avait été utilisée la semaine dernière par le Vlaams Belang comme “exemple” de migrants indésirables. Sa photo avait été utilisée dans un tweet par le parti flamand, censé illustrer ce que le citoyen aurait pu recevoir en échange de ses impôts, alors qu’il n’a eu “que des migrants“.

Quel message donnez-vous à tous ces gens qui construisent l’avenir ensemble?“, a lancé Gwendolyn Rutten au Vlaams Belang Tom Van Grieken. “Nous ne pouvons financer la sécurité sociale qu’avec du travail, et pour moi tout le monde peut venir, si c’est pour travailler“. Wouter Beke a, de la même manière, condamné la sortie du parti flamand, qualifiant de “dégoutant” le fait d'”abuser” de personnes comme Meyrem Almaci, “des personnes qui sont nées ici, ont étudié ici et contribuent à votre financement de parti“, a-t-il ajouté à l’attention de Van Grieken.

Parallèlement, les présidents des formations flamandes se sont quasi tous montrés peu compréhensifs pour les tweets parfois polémiques du secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, le N-VA Theo Francken. “Nous sommes d’accord sur la prise en main de la crise de l’asile, mais cette cohésion est minée par la communication“, a nuancé Wouter Beke. “C’est l’arène politique“, a rétorqué le président de la N-VA Bart De Wever.

Si vous dites que c’était mieux avant, c’est que vous avez mauvaise mémoire“, ajoute-t-il, expliquant qu’il préfère de son côté prendre ses distances avec les médias sociaux. “Si je mettais en ligne tout ce qui me passe par la tête, je serais moi-même forcé de demander l’asile quelque part, dans les prochaines 48 h“, a ajouté le bourgmestre anversois. Peter Mertens, du PVDA, a regretté un “durcissement du débat” politique, qui est selon lui en cours actuellement. “Personne ne veut que le débat ne passe du verbal au physique. Nous pouvons nous estimer chanceux que ce ne soit pas encore le cas dans notre pays“, a-t-il souligné.

Belga

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04 octobre 2017 - 07h40
Modifié le 04 octobre 2017 - 08h13