Comment un incendie à Strasbourg a mené à la panne de plusieurs sites, dont celui de Bruxelles Environnement

Bruxelles Environnement mais aussi le site de nos confrères du magazine Moustique, l’annuaire d’Avocats.be, le site du régulateur bruxellois de l’énergie Brugel et des centaines de sites de PME belges sont concernés par la panne due à un incendie dans un bâtiment de l’hébergeur français OVH.

L’incendie a eu lieu à Strasbourg, dans la nuit de mardi à mercredi, mais il a des répercussions sur l’ensemble de l’internet… européen ! Car OVH, c’est le n°1 français de l’hébergement de sites internet, qui propose des serveurs partout en France. Ces serveurs fonctionnent comme des disques durs que vos ordinateurs appellent pour pouvoir afficher leurs données sur votre écran.

Parfois ces serveurs peuvent connaître des problèmes informatiques, ce qui peut mener à des absences temporaires de ces sites (les fameuses erreurs 503 ou 502 que vous pouvez voir apparaître).

Mais quand un incendie frappe un parc de 29 000 serveurs comme celui de Strasbourg, ce sont des centaines de milliers de Giga de données qui disparaissent… Et retrouver ces données pour les remettre en ligne sur Internet, cela peut prendre du temps. OVH estime qu’il faudra près de deux semaines voire plus, pour permettre à tous les clients de retrouver leurs données, leur site internet, leur boîte e-mail, leurs sauvegardes sur le cloud, etc.

L’agence régionale Bruxelles Environnement nous informe, de son côté, que son site est de nouveau accessible depuis ce jeudi midi.

Sauvegardes plusieurs fois vos données

Alors, comment ce sinistre peut-il avoir tant de conséquences malgré l’ère du cloud, des sites miroirs et des sauvegardes ? Comme expliqué plus haut, un serveur reste physique, et les parcs de serveurs sont soumis à des problèmes aussi délicats que des incendies, des pannes techniques etc.

Les parcs les plus importants ont des mesures de sécurité drastiques, notamment concernant les serveurs Amazon Web Services, les serveurs Google Cloud ou Microsoft Azur, trois géants du web.

Mais pour les plus petits hébergeurs, la casse peut être très importante en cas de panne, d’incendie, d’acte malveillant…

Pour faire face à cela, ces hébergeurs proposent également des services de sauvegarde, mais là aussi sur d’autres serveurs, à des emplacements différents. Et il faut du temps pour récupérer ces sauvegardes et les remettre en ligne.

Mon conseil si vous utilisez ce type de service, pour publier votre site, mettre vos données sur le cloud ou utiliser une boîte e-mail privée : n’oubliez pas d’également sauvegarder toutes vos données à plusieurs endroits, comme un disque dur externe chez vous, une clé USB ou un autre serveur.

Ne garder ces données qu’à un seul endroit est toujours très dangereux à l’ère du numérique. Car le physique peut encore bouleverser ce monde numérique.

Gr.I. – Photo : BX1