Comment les communes luttent-elles contre la prolifération des pigeons et rats ?

Quelles mesures les communes mettent-elles en place contre la proiléfartion de rats et de pigeons?

Début de semaine, la commune de Schaerbeek a finalisé l’installation de distributeurs de graines contraceptives pour lutter contre la prolifération des pigeons. La fiente de ces oiseaux “cause de nombreuses dégradations urbaines et salissent l’espace public”, nous détaille-t-on. Quatre lieux-clés sont ciblés : la place Houffalize, la place Verboeckhoven, la place des Bienfaiteurs et la placette à l’angle de la Chaussée de Louvain et des avenues Fortin et Compagnons. Ainsi, les oiseaux se nourrissent et sont stérilisés, mais ne meurent pas. Pour que la mesure soit efficace, il faut attendre environ trois ans, le temps que les générations précédentes décèdent naturellement.

En parallèle, la commune de Schaerbeek développera également des campagnes d’information et de sensibilisation auprès de la population concernant le nourrissage des pigeons. Ces actions anodines sont néfastes pour la santé de ces animaux et attirent aussi d’autres nuisibles, dont les rats.

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À Ixelles, ce type de mesures est déjà en place depuis plusieurs années. La commune a installé des distributeurs des graines contraceptives dans six sites stratégiques, par exemple, sur le toit de la bibliothèque communale, proche de la place Fernand Coq, mais aussi au cimetière d’Ixelles. Le dispositif, en place depuis novembre 2021 a déjà fait ses preuves. La population des pigeons a baissé d’approximativement 40%. Selon un comptage réalisé en 2021, il y avait un peu moins de 1600 pigeons. Aujourd’hui, ils sont environ 950. Dans le futur, l’ambition est de quasi-doublé le nombre d’emplacements ciblés, soit une dizaine.

Du côté de la Ville de Bruxelles, même dispositif. Une dizaine de lieux stratégiques sont couverts avec ces graines contraceptives. L’entité tente aussi de limiter la prolifération des rats. Elle utilise les services de Vivaqua, qui organise des plages de dératisation du réseau d’égout deux fois par an, au printemps et à l’automne. Plus globalement, la Ville place aussi des pièges à destinations des rongeurs dans l’espace public. C’est le cas notamment le long du piétonnier ou dans les espaces verts. Des panneaux annoncent la présence de pièges pour éviter que les animaux de compagnie en soient les victimes collatérales.

Prenons désormais la direction du nord-ouest de la Région bruxelloise. À Berchem-Saint-Agathe, ce sont surtout les rats qui sont problématiques, moins les pigeons. La commune dit prendre le problème très au sérieux, et tente d’agir sur plusieurs fronts. Comme à la Ville de Bruxelles, les services de Vivaqua sont sollicités pour les égouts. En surface, Berchem-Sainte-Agathe met l’accent sur les bâtiments communaux et les espaces publics. Dans ce cas-là, l’entité recourt à des équipes de dératisation externes.

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Plus globalement, les habitants sont aussi invités à se mobiliser si le problème touche leur habitation. “La solution doit venir de tous les acteurs. Nous aurons beau agir sur la voie publique, si la prolifération des rats continue dans les espaces privés, nous n’avancerons pas concrètement”, confie la commune. L’entité a aussi pris un arrêté pour contraindre certaines grandes surfaces à mieux évacuer ses déchets pour éviter que les rongeurs n’y élisent domicile.

Ma. Ar. – Photo : BX1