Comité de concertation : aucun assouplissement, excepté pour les auto-écoles
Le comité de concertation, qui se déroulait en visioconférence, n’a débouché sur aucun nouvel assouplissement, comme cela était attendu. Seule exception notable : les auto-écoles vont pouvoir rouvrir leurs portes.
Le suspense n’était pas de mise pour ce comité de concertation. Aucun assouplissement n’était d’ailleurs au programme. Une seule mesure a été prise : les cours et examens du permis de conduire vont pouvoir reprendre. Pour le reste, notamment une réouverture des métiers de contact, il faudra attendre (au moins) jusqu’au prochain comité de concertation, prévu le 22 janvier.
Si les indicateurs vont dans le bon sens, il est encore trop tôt pour envisager un relâchement selon les autorités.
“Ne pas rouvrir que pour deux semaines”
Les auto-écoles, représentées entre autres par Federdrive, sont satisfaites d’être autorisées à rouvrir. Elles se donnent quelques jours afin de pouvoir relancer l’activité et accueillir des gens qui attendent parfois depuis des mois pour obtenir le permis de conduire.
Federdrive attend les textes officiels de la décision mais va déjà se concerter avec les centres d’examen afin d’organiser au mieux la reprise. Cela va être un travail énorme de programmer les milliers d’élèves en attente. “Nous espérons ne pas rouvrir que pour deux semaines, mais pour les 50 prochaines années, si on peut dire“, commente Jeroen Smeesters, président de Federdrive. Il insiste sur le fait que des protocoles, approuvés par des experts, ont été établis pour une reprise dans les meilleures conditions et que ces documents seront “rigoureusement” suivis.
“Globalement décevant” pour le SNI
C’est “globalement décevant“, a réagi le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) qui entrevoit néanmoins “une très mince lueur d’espoir à l’horizon”. “Nous aurions préféré des perspectives dès aujourd’hui pour les dizaines de milliers d’entrepreneurs qui ne peuvent pas travailler et qui restent portes closes. Il ne s’agit pas de créer de faux espoirs mais bien d’apporter de la clarté“, déclare le SNI dans un communiqué. La “mince lueur d’espoir” entrevue par le SNI concerne l’annonce d’un nouveau comité de concertation le 22 janvier.
En outre, le “GEMS”, qui réunit les experts, est chargé d’établir un calendrier de réouverture et d’identifier les secteurs où des protocoles plus stricts et des mesures sanitaires supplémentaires sont nécessaires. “C’est un premier pas dans le bon sens pour ne pas pousser certains à prendre des libertés avec les règles. Les coiffeurs et autres professions de contact ne voient plus d’issue et pourraient être tentés de gagner de l’argent peu importe la manière. Pour eux, chaque jour compte. La pression qu’ils subissent de la part des clients est clairement sous-estimée”, souligne encore le SNI.
L’organisation d’indépendants regrette enfin que le gouvernement n’ait pas pris la peine d’organiser de conférence de presse à l’issue du comité de concertation et que “le mauvais début” des soldes d’hiver n’ait pas été mentionné. Le SNI craint “le même fiasco” qu’en août, lors des soldes d’été, et demande que deux personnes d’une même bulle puissent faire du shopping ensemble.
T.Dest avec Belga / Image : Belga