“Code rouge” : désobéissance civile pour le climat

Les manifestants pour le climat vont se réunir pour une action ce week-end avec un mode d’action particulier : la désobéissance civile de masse visant le groupe Total Énergies. Chloé Mikolajczak, porte-parole Coalition Code Rouge, était l’invitée de +d’Actu.

C’est la veille du prochain sommet mondial pour le climat que les activistes ont décidé de se réunir pour une grande marche le 23 octobre. Mais avant cela aura lieu ce week-end une opération de désobéissance civile de grande envergure visant TotalEnergies. La Coalition Code Rouge est une coalition de citoyen·ne·s, de 24 associations et organisations et de groupes d’action qui lance un appel à la désobéissance civile. 5.000 personnes ont manifesté leur intérêt.

L’action visera une des infrastructures fossiles du groupe TotalEnergies qui possède notamment une raffinerie à Anvers, des sites pétrochimiques majeurs à Feluy et à Anvers, une centrale au gaz fossile à Marchienne-au-Pont et un réseau de 550 stations-service dans tout le pays.

Total, c’est un symbole de l’emprise qu’ont les énergies fossiles sur notre avenir, c’est une société qui continue à investir dans les énergies fossiles aujourd’hui malgré ce qu’elle peut dire. En Belgique, c’est la 3ᵉ plus grosse raffinerie d’Europe. C’est Total qui possède le plus grand réseau de stations services en Belgique et c’est une entreprise qui continue à faire du greenwashing” dénonce Chloé Mikolajczak.

Les sécheresses et la canicule de l’été dernier ainsi que les inondations meurtrières à plusieurs endroits du globe démontrent l’urgence climatique. Après les marches pour le climat et la crise Covid, les manques de prises de décisions forcent le collectif à faire pression et hausser le ton envers les politiques et les multinationales.

C’est dire que malgré ce que la science nous dit aujourd’hui, et la science est sans équivoque sur ce sujet, il faut sortir des énergies fossiles et il faut cesser d’investir dans de nouvelles infrastructures” insiste la militante.  “Total construit le plus grand pipeline chauffé au monde en Ouganda et en Tanzanie. Total ne respecte pas ce qui est nécessaire pour respecter l’Accord de Paris. TotalÉnergies fait des profits records or, on est dans une crise climatique, énergétique et sociale et on veut remettre l’attention sur les réels responsables et profiteurs de cette crise.

L’opération durera 48h et réunira plusieurs centaines de manifestants qui se tiennent prêts à affronter les force de l’ordre étant donné que les actions ne sont pas déclarées à la police. “Le collectif maintient viser une action non-violente. Il y a une aide juridique pour soutenir les participants qui se feraient arrêter.”

Retrouvez en intégralité l’interview de Chloé Mikolajczak

Anaïs Corbin / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley