Cinq ans après les attentats de Bruxelles, la Croix-Rouge améliore ses procédures

Pour tout le personnel secouriste, ambulanciers, infirmiers et intervenants psycho-sociaux de la Croix-Rouge, la date anniversaire des attentats de Bruxelles ravive de sombres souvenirs. En cinq ans, le matériel et la formation des volontaires d’intervention rapide a été adapté et amélioré par la Croix-Rouge.

Ce lundi, deux ambulances et 7 membres de la Croix-Rouge (médecin, infirmiers, ambulanciers, secouristes) participeront aux commémorations au mémorial à Schuman et devant la station Maelbeek. “Même si les années passent… On vit avec, on espère juste que cela n’arrivera plus jamais”, témoigne Gilles de Schepper, secouriste qui coordonne actuellement les centres de Testing Covid à Bruxelles.

Parmi les améliorations, il y a plusieurs points à noter :

  • Deux véhicules FIT (First Intervention Team) sont immédiatement disponibles. Ces véhicules contiennent tout le nécessaire d’urgence pour soigner 10 victimes en urgence absolue, 20 victimes en urgence « relative » et 30 victimes présentant des blessures superficielles. Ils sont de garde 7 jours 7, 24h/24.
  • Les inventaires médicaux vont faire l’objet d’un groupe de travail au Conseil National des Secours Médicaux d’Urgence dont la Croix-Rouge fait partie
  • Un nouveau logiciel sera bientôt opérationnel concernant l’enregistrement et la traçabilité des victimes à savoir le « Belgian Incident Traking System (BITS) », capable de fonctionner sur PC, tablette et GSM, avec ou sans réseau data.
  • Les principes de TCCC (Tactical Combat Casualty Care) ont été intégré dans l’aide médicale urgente. Cela signifie, concrètement, que tous les volontaires formés à l’intervention rapide sont aussi formés, depuis l’été 2016, au TCCC. Il s’agit notamment d’appréhender certaines techniques de secours militaires adaptées aux blessures de guerre, comme la gestion des hémorragies, le garrot tourniquet, ou le bandage compressif. Des mises à jours de ces formations sont régulières.
  • Le système d’alerte “Poppy alert“, en cas d’attentat ou désastre, a été amélioré. Ce dispositif permet d’envoyer automatiquement et simultanément trois signaux à tous les intervenants de secours. Un moyen de gagner un temps précieux lorsque la situation est critique.
  • La Croix-Rouge collabore étroitement avec la SPF Santé Publique à la mise en œuvre d’un « maxi » plan d’intervention psychosociale, afin de favoriser une meilleure collaboration entre tous les services psychosociaux : SPF, les hôpitaux, les communes.

Depuis les attentats de Bruxelles, la Croix-Rouge a investi plus de 80.000€ en matériel d’urgence supplémentaire, en fonction des blessures que les secouristes ont eu à traiter le 22 mars 2016. De nouveaux investissements, à hauteur de 150.000€, qui ont été reportés à 2021 en raison de la crise sanitaire, serviront à renouveler la flotte de véhicules d’urgence.

T.Dest / Image : Belga

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19 mars 2021 - 12h55
Modifié le 19 mars 2021 - 13h05