Chantier du Métro 3 : le MR demande une enquête, Ecolo déplore le manque de débats et s’inquiète du surcoût
Tant dans la majorité régionale que dans l’opposition, on s’inquiète des problèmes qui entourent le chantier de la future ligne de métro, particulièrement autour du quartier du Palais du Midi.
Le chantier de la future ligne de métro entre De Brouckère et la gare du Midi est actuellement en pause en raison d’un conflit entre la STIB et l’entreprise en charge de ce chantier. Le tunnel doit passer dans le quartier Stalingrad, et plus particulièrement sous le Palais du Midi. Mais cette portion de 120 mètres traverse l’ancien lit de la Senne et le sol marécageux qui est instable. La STIB souhaiterait démolir partiellement le Palais du Midi, qui nécessiterait toutefois la reconstruction du bâtiment et un nouveau permis de construire.
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Invité dans Bonjour Bruxelles, ce lundi, Geoffroy Coomans de Brachène (MR), député bruxellois et ex-échevin de l’Urbanisme et du Patrimoine à la Ville de Bruxelles, s’inquiète de cette nouvelle mésaventure autour du chantier du Métro 3 et estime avoir déjà prévenu, voici plusieurs mois, des risques autour du Palais du Midi. “Aujourd’hui, on peut se poser la question : qui a choisi cette alternative-là ? Est-ce qu’elle a été faite pour des raisons budgétaires ou d’autres ?”, demande-t-il. “Nous allons aller au bout des choses, quitte à ce que nous demandions une enquête, voire une commission spéciale au Parlement bruxellois. Car cela aura des conséquences : on parle de centaines de millions d’euros à charge des Bruxellois“, annonce-t-il face à Fabrice Grosfilley.
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Également dans Bonjour Bruxelles, Isabelle Pauthier (Ecolo), députée bruxelloise et ancienne directrice de l’Arau (Atelier de recherche et d’action urbaines), confirme que ces problèmes autour du Palais du Midi n’étaient pas inconnus : “Des experts et des associations avaient prévenu qu’il y avait un risque de choisir ce tracé. (…) On aurait probablement dû les écouter. Mais malheureusement, il n’y a pas eu de débat sur l’opportunité du métro. Aujourd’hui, il faut trouver une solution. Mais s’il y a un surcoût, on n’aura malheureusement pas le choix“.
Alors, que faire désormais ? “La Région est dans une situation dans laquelle elle doit se poser en bon gestionnaire. (…) Il va falloir trouver la solution la moins chère et la moins impactante pour le quartier”, estime Isabelle Pauthier. “Pour le deuxième tronçon, le financement n’est pas bouclé. Et le budget est déjà passé de 2,3 milliards à 2,6 milliards d’euros“, explique-t-elle encore dans la matinale de BX1.
Gr.I. – Photo : BX1