“C’était mieux maintenant”, votre nouveau rendez-vous mensuel sur BX1!

“Chaque génération se croit plus intelligente que la précédente et plus sage que la suivante“, des mots couchés par Georges Orwell il y a presque 100 ans. Un siècle plus tard, la citation semble n’avoir jamais sonné aussi vrai! Et pour vérifier tout ça, Cyprien Houdmont passe au crible les représentants de quatre générations. Ils ont entre 19 et 68 ans, et pour ce tout premier épisode, ils nous parlent… d’idoles! 

Paul Delmotte (68 ans, ancien professeur à l’Ihecs), Chantal Benkoski (50 ans, attachée de presse de stars, Amélie Shildt (32 ans, journaliste), et Thomas Michiels (19 ans, étudiant en communication) étaient les invités de l’émission “C’était mieux maintenant”, présentée par Cyprien Houdmont.

Qui sont les idoles d’aujourd’hui? Que partagent-ils avec ceux d’hier? Quels fans les acclament, quelles générations les critiquent? Entre nostalgie, mimétismes et frénésie, le phénomène des idoles est bien réel. Et la disparition récente de Johnny Halliday confirme encore l’admiration sans limite que vouent certains fans à leur “favoris”.

Les vrais passionnés, toutes leurs vacances étaient consacrées à Johnny. Mais ils ne le vivaient pas comme un sacrifice“, se souvient Amélie Shildt, qui a suivi de près la carrière du chanteur, et le comportement de ses fans. Paul Delmotte, représentant de la génération des babyboomers, va un cran plus loin: “on peut parfois parler de déchainement hystérique. Un défoulement généralisé, des comportements qui pouvaient avoir l’air irrationnels. De l’idolâtrie, comme on dit“. L’ancien professeur évoque une “fabrication industrielle des idoles“.

Chantal Benkoski est aujourd’hui habituée des comportements parfois excessifs des fans. Mais cela n’a pas toujours été le cas! En tant qu’attachée de presse de Lara Fabian et de Kev Adams, “il a fallu s’y habituer“, car “au début, on ne s’attend pas à tant de frénésie“. Sur le plateau, Chantal évoque notamment un concert à Forest National, “il y avait un cocktail après le concert, réservé à la production. Une fan m’a suppliée de la faire passer pour rencontrer Lara Fabian. J’ai eu envie de lui faire plaisir, mais lorsqu’elle a vu son idole, elle s’est littéralement évanouie! Elle est tombée net!“.

Des excès de folie, d’admiration et d’exaltation qui “ne duraient à mon époque que quelques années“, nous glisse Amélie Shildt. “C’était l’époque des boys bands, le star system les avait créés pour que les fans soient de vrais fans, mais ça ne durait jamais longtemps. Aujourd’hui, quel artiste pourrait susciter la même frénésie que Johnny, durant plus de quarante ans?

Une question à laquelle Thomas, cadet du plateau, tente de répondre: “Il y a moins ce phénomène d’identification. Si les jeunes sont fans d’un artiste, ils apprécieront surtout ses paroles, ses titres, son style musical, mais n’essaieront pas de lui ressembler à tout prix“.

C.L

 

 

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29 janvier 2018 - 21h01
Modifié le 29 janvier 2018 - 22h30