C’est la douche froide pour les métiers de contact
Les métiers de contact non médicaux, qui avaient rouvert il y a quelques semaines, doivent à nouveau fermer, a décidé mercredi le Comité de concertation. Un couteau sous la gorge pour 130.000 indépendants, selon le Syndicat neutre pour indépendants. “Le pire qui puisse arriver” selon l’UCM.
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Outre les coiffeurs, les professions concernées sont entre autres les salons de beauté, les salons de pédicure non médicale, les salons de manucure, les salons de massage ou encore les salons de tatouage et de piercing.
Si le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) comprend que des mesures importantes sont nécessaires pour réduire la circulation du virus, il exprime sa colère face aux décisions du dernier Comité de concertation. “Les indépendants sont à nouveau les victimes des décisions prises aujourd’hui. Des décisions qui reposent sur du vent ! Où sont les chiffres ? Aucune étude ne montre que ces secteurs constituent des foyers de contamination. C’est une décision purement symbolique fondée sur rien”, estime l’organisation.
Le Syndicat déplore le fait que les professions de contact doivent encore fermer alors “qu’on leur avait promis qu’elles pourraient rester ouvertes après la réouverture. Il est inconcevable que cette promesse n’ait pas été tenue”.
“Le pire est arrivé pour les métiers de contact”, a réagi de son côté l’Union des classes moyennes (UCM).
“Les magasins non alimentaires ont rouvert le 1er décembre, les coiffeurs le 13 février et les autres métiers de contact le 1er mars. Les professionnels de ces secteurs ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité, celle de leur personnel et de leurs clients. Des investissements coûteux ont été réalisés. Aucune étude ne démontre que ces activités favorisent la circulation du virus“, a également soutenu l’UCM.
Nouveau coup dur également pour les commerces
Le comité de concertation a également décidé ce mercredi de restreindre l’accès aux commerces non essentiels à partir de samedi. Ceux-ci pourront uniquement accueillir des clients sur rendez-vous. Les livraisons à domicile et le « click-and-collect » resteront possibles.
“Ce sont à nouveau des pertes de chiffres d’affaire qu’ils ne pourront jamais compenser. C’est tout simplement se moquer d’eux. C’est un véritable coup de massue. Les magasins non essentiels ont déjà été fermés pendant plus de trois mois. Les achats sur rendez-vous ne sont pas rentables, même avec deux personnes de la même bulle.”, poursuit le SNI. (A.V. et Belga)
■ Interview dans un salon de beauté à Ixelles par Daphnée Fanon et Morgane Van Hoobrouck