CESS, CE1D, CEB et Coronavirus : les épreuves externes porteront sur les essentiels
Pour la seconde fois, les épreuves externes certificatives (CEB, CESS, CE1D) se baseront sur les matières jugées essentielles déterminées par le ministère l’Enseignement.
La ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS), l’avait promis. L’administration de l’enseignement devait publier avant le début des vacances de carnaval une circulaire reprenant les priorités dans l’organisation des apprentissages pour les prochaines épreuves certificatives organisées en juin. C’est chose faite. Un mail a été envoyé ce mercredi aux écoles pour pallier les perturbations liées à la crise sanitaire et leurs impacts sur l’apprentissage des élèves. Pour l’édition 2022, le CEB et CE1D sont planifiés du 17 au 21 juin et le CESS les 16 et 17 juin pour les rhétos.
Il s’agit des points de matière à aborder en priorité, année par année
Concrètement, les enseignants devront faire le bilan des matières dites “essentielles” qui n’ont pas pu faire l’objet d’un apprentissage. Si un élève échoue, l’enseignant calculera, à titre indicatif, le score obtenu à l’épreuve en ne prenant pas en compte les questions liées à ces matières non vues. Les questions ne peuvent pas être supprimées à l’avance. Les scores « officiels » et indicatifs seront analysés lors du conseil de classe afin de prendre la décision finale qui devra être transmise aux parents. Le conseil de classe peut décider d’attribuer le CEB à un élève en échec s’il l’estime juste.
Une décision accueillie favorablement par les écoles avec moins de pression pour les professeurs “C’est un plus pour les élèves étant donné la matière qu’ils ont perdue à cause du confinement” nous confie Christine Toumpsin, directrice primaire de l’Institut Notre-Dame à Anderlecht et présidente du Collège des directions des écoles libres. “Ça soulage de pouvoir se dire qu’on va se baser sur les essentiels et ça permettra aux élèves de se sentir rassurés par rapport à une épreuve finale de primaire qui pourrait être décisive pour leur avenir.”
Une décision toujours pertinente en 2022
“Oui, il y a eu moins de cours hybrides, mais il y a eu une explosion de cas dans les écoles, des élèves absents pendant des jours et semaines pour cause de quarantaine, des classes ont dû être fermées” confirme Christine Toumpsin. “Le but n’est pas de mettre l’élève à mal dans la situation actuelle, mais de la bienveillance par rapport à l’élève. Quand l’élève connait l’essentiel et la base nécessaire pour passer en secondaire, c’est un plus pour lui. On n’est pas là pour mettre les élève sen échec. On doit les soutenir et les amener là où ils doivent être.”
Une adaptation qui peut aussi avoir des conséquences à l’avenir. “Malheureusement, on doit s’attarder sur ce qu’il faut donc cela risque de créer des problèmes et des différences d’ici 1 an ou 2 en fonction de l’orientation que l’élève veut prendre” conclue la directrice.
Ces recommandations ne valent pas que pour les primaires
La ministre de l’Éducation recommande également de mobiliser ces essentiels dans toutes les années d’étude, de la maternelle au secondaire, qu’elles soient ou non concernées par l’organisation des épreuves externes en juin prochain. Une version actualisée des essentiels de l’année 2020-2021 a été publiée sur le site de l’administration de l’enseignement.
Pour l’enseignement secondaire, un effort de simplification a été opéré au niveau des priorités en mathématiques et en sciences, et seules les thématiques développées en langues modernes ont été modifiées. Seule l’épreuve de français du CESS qui se base sur les apprentissages des années précédentes fera exception à cette nouvelle règle.
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Anaïs Corbin