Certains demandeurs d’asile bientôt assignés à résidence
Selon une nouvelle circulaire, l’Office des étrangers et Fedasil s’apprêtent à instaurer des assignations à résidence qui viseront des demandeurs d’asile dont les empreintes ont été enregistrées dans un premier pays d’entrée et qui présenteraient un “risque de fuite”, rapporte lundi le journal Le Soir.
Ces dernières années, la Belgique a enregistré un nombre anormalement élevé de demandes d’asile par rapport à bien des partenaires européens. Cette situation est attribuée en grande partie aux mouvements secondaires de requérants, à savoir des personnes passées par un premier pays européen (Grèce, Italie, Espagne…), où leurs empreintes ont été enregistrées. C’est ce premier pays qui est censé être compétent pour traiter le dossier du requérant.
Sur 27.742 demandes d’asile déposées au total en 2019, la Belgique a ainsi sollicité 11.882 transferts vers un premier pays d’accueil, dont seuls… 852 ont abouti (à peine plus de 7%). Un ratio qui s’explique par une coopération rouillée et par le très grand nombre de “fuites” des personnes concernées une fois la décision de renvoi actée.
C’est dans ce cadre que s’inscrivent les assignations à résidence que l’Office des étrangers (OE) et Fedasil entendent imposer. Dès le mois d’octobre, tel que l’envisage la note de Fedasil, une personne présentant “un risque de fuite” (parce qu’elle a manqué un rendez-vous par exemple) pourrait se voir notifier, à l’initiative de l’OE, une assignation à résidence jusqu’à la fin de la procédure Dublin. La directive crée l’émoi chez certains employés des centres qui craignent qu’on écorne la philosophie de l’accueil.
Belga